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aux lieux exposés au soleil ; dans les Alpes voisines du Mont-
JBlanc, à Enzeindaz et au Cramont; en Piémont (A il.) ; dans
le Chainpsaur et le Gapençois (Vil!. ); en Provence dans les
basses montagnes et sur les collines ; dans les Landes aux environs
de Labalut ( Thor. ); aux environs de Chaumontois, des
Bordes, du parc Garnier, entre Cléry et Saint-Laurent-des-
Eaux ( Guett. ).
Epervière fausse- Hieraciwn andrjciloides*■
andryale.
Hieracium andryaloides. Lam. Dict. 2. p. 364- Vill. Danph. 3.
p. la i . t. 29. — Hieracium tonientosum ,var. Ail. Pcd. n. 791.
fi. Hieracium Liottardi. Vill. Dauph. 3. p. 121. t. 29.
Cette plante ressemble à l’épervière laineuse , parce qu’elle
est toute couverte d’un duvet blanchâtre composé de poils qui,
vus à la loupe, paroissent rameux à-peu-près comme les aigrettes
plumeuses, mais les petites branches de ces poils sont plus divergentes
du tronc que dans l’espèce précédente ; elle en diffère
encore parce que ses feuilles , au lieu d’être entières, sont bordées
vers la base de dents profondes ou de lobes anguleux ; sa
tige porte une à cinq fleurs pédonculées, écartées; sa longueur
totale varie de 5 centim. à 2-5 décim. : ses feuilles sont ovales
et très-cotonneuses dans la variété ce, , lancéolées et un peu moins
velues dans la variété fi} les involucres sont moins cotonneux
dans cette plante que dans l’épervière laineuse ; les graines sont
noires, anguleuses, à aigrette peu garnie et d’un blanc sale.
Elle croît sur les rochers bas et exposés au soleil, en Dauphiné ,,
à Saint-Eynardprès du couvent; à Die , au pont Baret, à Crest
à Rabou près Gap, etc. (V ill.); dans le Piémont ( A il.) ; les
montagnes de Savoie (Bell. ).
3912. Epervière des rochers. Hieracium saxatile*
Hieracium saxatile. V ill. Dauph. 3. p. 118. t. 29.
fi, Hieracium Lawsonii. Vill. Dauph. 3. p. 118. t. 29.
La plante que je décris ici est une mignature de l’épervière
laineuse; elle lui ressemble parce que ses feuilles sont couvertes
de longs poils blancs et soyeux qui, vus à la loupe, tendent à
se ramifier dans toute leur longueur, comme ceux de l’épervière
laineuse; sa racine est une souche épaisse et noirâtre
d’où sortent cinq à six feuilles entières ou très-peu dentées ,
ovales et à peine pétiolées ; la hampe est hérissée de poils noirs ,
courts et roides ; elle porte de une à quatre fleurs; celles-ci
sont de grandeur médiocre , de, couleur jaune ; leüi involucie
est presque glabre , d’un verd noirâtre, Elle croit sur les rochers
exposés au midi, dans les montagnes; on la trouve dans
les Pyrénées; dans les Alpes; aux environs de Grenoble a
Corp , aux Baux et à Rabou ( "Vill. ) ; ou mont Cenis fBfiU. ) 1
dans la vallée de Locana sur Ceresole (Balb.). La variété fi,
dont j’ai vu des échantillons envoyés à M. Desfontaines par
M. Villars , ne me paroît différer delà précédente , que parce
qu’elle est un peu plus grande et a les feuilles plus alongées. Elle
a été trouvée à Grenoble;, sur les remparts et sur les murs dm
faubourg Saint-Joseph.
* ** P ilo s e lle s .— Plantes de couleur un peu glauque, de
consistance plus ferme, presque glabres, hérissées,
sur-tout vers le bord des feu ille s , de poils longs,, blancs
et roules,.
3915 . Épervière piloselle. Hieracium pilosella,
Hieracium pilosella. Linn. spec. 1125. Lam. Dict. 2. p. 36t.
«. Vulgaris. — Cam. Epit. t. 708 et 709.— Bull. Herb. t. 279^
fi. Incana. — Hall. Helv. n .55. fi.
y . Grandiflora. — Hieracium pilosellaAlpma. Hop. peut. 3,
La . tige de cette plante est haute de i 5- i 8 centim., grêle,
nue , blanchâtre, et accompagnée à sa base par des Rejets rarnpans-
et fenülés ; ses feuilles sont ovales, ohlongues , entières, rétrécies
en pétiole b leur base , vertes en dessus, mais garnies de longs-
poils blancs et écartés, cotonneuses et fort blanches en dessous;,
sa fleur est jaune , solitaire et terminale. Ontroqye cette plante sur.
les coteaux arides, sur les murs et dans les terreins sablonneux, f .
Elle est amère, astringente , vulnéraire et détersive. Je possède-
trois variétés très-distinctes de la piloselle ou oreilte-de-souns ,
qui, mieux étudiées, seront peut-être un jour considérées comme
des espèces. Lavar. a.est assezpetite ; sesfeuilles sont obîongues,
cotonneuses et blanchâtres en dessous, vertes et hérissées en dessus
de longs poils épars; les foboles de son involucre sont linéaires
, hérissées dè poils soyeux. La variété fi, qùW trouve
sur les hautes sommités des Alpes-, est entièrement blanchâtre
et cotonneuse , meme à la surface supérieure des feuilles et sui-
les involucres ; ceux-ci ont, comme dans la précédente, les folioles
linéaires. La. variété ^ , que M. Hoppe a recueillie dans