non dilatées à la base. On voit donc que cette espèce offre deux
variétés analogues à celles de l’espèce suivante. Doit-on réunir
ces deux plantes? Doit-on les distinguer en deux espèces, selon
la présence ou l’absence des oreillettes? Doit-on les distinguer,
comme on l’a fait, d’après le nombre des fleurs? Devroit-on,
enfin , réunir ces deux caractères et distinguer ici quatre espèces?
Je laisse ceâ questions à résoudre à ceux qui pourront
observer ces plantes cultivées et suivre leur germination, 2j-. La
cacalie pétasite est la plus commune des trois espèces confondues
par Linné, sous le nom de cacalie des Alpes ; elle se trouve dans
les montagnes des Alpes, des Pyrénées, du Jura, des Monts-
d’Or , etc.
3io5.Cacalie àfeuille blanche. Cacalia leucophylla.
Cacalia leucophylla. W ild . spec. 3. p. 1736. — Cacalia tomen-
tosa. V ill. Dauph. 3. p. 171.Lam.Dict;. i .p . 53i , non Thunb,
nee Jacq.
JB. Cacalia hybrida. Vill. Danph. 3. p. 171.
Celte espèce, long-temps confondue avec les deux précédentes
, en diffère parce qu’elle est entièrement couverte suf
toute sa surface d’un duvet blanc et cotonneux, que ses fleurs
forment un corimbe arrondi et serré, et que chaque învolucre
renferme de quinze à vingt fleurs; la tige est simple, haute de
2-5 décim. ; les feuilles pétiolées , presque en forme de rein ,
bordées de dentelures plus étroites et plus rapprochées que dans
la cacalie des Alpes; les fleurs sont purpurines, un peu plus
courtes que dans la cacalie des Alpes. La variété a ses pétioles
évasés à leur base en deux appendices latéraux et arrop;
dis ses feuilles peu cotonneuses sur-tout en dessus, pluspoin-*
tues et à dents plus profondes; mais le nombre des fleurs renfermées
dans chaque involucre nous engage à la rapporter à la
cacalie à feuille blanche, comme Villars l’avoit déjà pensé.
Cette plante croît dans les montagnes du Dauphiné , de la Provence,
dans les lieux pierreux : la variété $ se trouve dans les
hautes Alpes du Dauphiné et de la Savoie.
3106. Cacalie sarrasine, Cacalia sarracenica<
Cacalia sarracenica. Linn. spec. 1169. Lam. Dict. I. p. 53o. —
Senecio cacaliaster. Lam. H- fr. 2. p. i 32,
|B. Clore albido. Delavb. Auv. J5.
Cette plante ressemble tellement au séneçon sarrasin et même
au
au séneçon doria, qu’il est difficile de ne pas croire qu’elle doit
être rangée dans lé même genre, quoiqu’elle soit flosculeusé
et non radiée : sa tige est haute de 6 décim., simple, glabre,
anguleuse; ses feuilles sont nombreuses, lancéolées, pointues,
un peu décurren'tes , dentées sur les bords, presque entièrement
glabres, longues de I2- i5 centim. sur 5-6 de largeur; les fleurs
sont d’un jaune très-pâle, disposées en corimbe terminal; les
fleurons sont tous hermaphrodites dans les individus du Mont-
d’Or; ceux de la circonférence sont femelles dans lés pieds
qu’on cultive au jardin des Plantes (Lam.) : cette irrégularité
laisse de l’ambiguité dans le genre auquel on doit rapporter
cette plante. '2f. Elle croît dans les bois des montagnes d’Auvergne,
au Mont-d’O r , au Puy-de-Dôme.
D X IX . E U P A T O IR E . E U P A T O R I E M.
Eupalorium. Totirn. Ijnir. Juss. Lam. Goertn.
Car. L ’involucre est embriqué , oblong , cylindrique; lès
fleurons sont en petit nombre, tous tubuleux et hermaphrodites;
le style est long, profondément bifurqué; le réceptacle
est nu; l’aigrette est composée de poils capillaires, simples oii
dentés.
3107. Eupatoire à feuilles Eupalorium cannabi-
de chanvre. num.
Eupatorium cànnabinuril. Linti. spec-. t 173. Lam. Dict, i.p . ^o3,
Fl. dah. t. 745. — Lob. ic. t. 528. f. 2.
p. Eoliis superioribus indwisis. Ray. Svn. p. i8d.
Sa tige est haute de 10—ia décim., un peu quadrangulaire,
Velue et rameuse; ses feuilles sont opposées, sessiles et composées
de trois lobes lancéolés et dentés; les supérieures sont
un peu alternes , et celles de la variété $ sont simples, excepté
les inférieures ; les fleurs sont rougeâtres, terminales, disposées
en corimbe un peu serré, et remarquables par leurs styles fort
saillaris. ‘2f. Cette plante croît dans les fossés humides et les
lieux aquatiques. Sa racine est un fort purgatif, et l’herbe est
Vulnéraire, détersive et apéritive, On la désigne sous lé nom
d’eupatoire d’Avicenne.
D X X . IM M O R T E L L E . X E R A N T H E M E M .
Xeranthemum. Goertn. W ild . — Xeranlhemisp.Linn. Lam.
Car. L ’involucre ést formé d’écailîcs embriquées, scarieuses,
dont les intérieures sont longues et colorées; les fleurons, sou t
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