sur le sommet de la graine ; les paillettes du réceptacle sont plus
courtes que les fleurons. Cette plante aune odeur agréable;
elle croit dans les pâturages secs : elle est stomachique, carmi-
native et très-résolutive.
6260. Camomille des champs. Anthémis arvensis.
Anthémis arvensis. Linn. spec. 1261. Lam. Dict. 1. p. 5j 5. —
Chamoemelum arvense. Ail. Ped. n. 674.
Sa tige est haute de 5 décim., rameuse, striée et un peu
rougeâtre ; ses feuilles sont deux fois pinnatifides, et leurs découpures
sont linéaires, pubescentes et un peu charnues ; les
fleurs ont le disque jaune , la couronne blanche , et les écailles
de l’involucre un peu brunes en leur bord ; le réceptacle est conique
, hérissé de paillettes lancéolées qui dépassent un peu la
longueur des fleurons; les graines sont glabres, lisses, un peu
couronnées, en forme de toupie : toute la plante est peu fétide
et presque inodore , si on la compare à l’espèce suivante. Cette
plante croît dans les champs.
3261. Camomille cotule. Anthémis cotula.
Anthémis cotula. Linn. spec. 1261. Lam. Diet. 1. p. 5^5. — A n thémis
foetida. Lam. Fl. fr. 2.p. 164. — Chamoemelum. cotula.
AH. Ped. n. 676.
Cette espèce a beaucoup de rapport avec la précédente , mais
elle est presque toujours glabre , son odeur est plus forte et son
aspect moins blanchâtre; sa tige est haute de 6 décim., rameuse
et diffuse; ses feuilles sont très-glabres , deux fois pinnatifides ,
et leurs découpures sont linéaires, mais un peu élargies ; les
écailles calicinales sont étroites et un peu blanchâtres en leur
bord ; le réceptacle est conique , hérissé de paillettes en forme
d’alène à peine doubles de la longueur des graines; celles-ci sont
nues et tronquées au sommet, tuberculeuses sur leur face, presque
ovoïdes. G. Cette plante croît dans les terreins incultes et dans
les champs; elle est fondante, résolutive, fébrifuge , vermifuge
et carminative. Elle est connue sous les noms de camomille
puante et de maroute; ce dernier nom s’applique à plusieurs
autres camomilles fétides.
3262. Camomille (TAutriche. Anthémis Austriaca.
Anthémis Austriaca. Jacq. Austr. t. 444* "Wïld. spec. 3. p.
2181.— Chamoemelum triumfelti. Ail. Ped, n. 680. — Pluk. t.
17. f. 6.
Celte plante a une teinte grisâtre due à un duvet lâche et
peu abondant ; sa tige est droite , cylindrique, un peu anguleuse,
haute de 4~5 décim.; ses feuilles sont pinnatifides, à
lobes profonds , étroits, dentés en scie ou découpés ; le bas
de la feuille est un peu embrassant ; les rameaux floraux sont
nus dans leur moitié supérieure, terminés par une seule fleur dont
le diamètre atteint 4 centim.; le disque est jaune, convexe, et
devient conique après la fleuraison ; les demi-fleurons sont d’un
blanc un peu jaunâtre; les paillettes du réceptacle sont ob-
longues, terminées en pointe acérée; les graines sont nues. O.
Elle e^t assez commune dans les prairies sèches et pierreuses
et sur les collines des environs de Turin (Ail. ).
3265. Camomille de montagne. Anthémis montana.
Anthémis montana. Linn. spec. 1261. Lara. Dict. 1. p. 6 74._,
Chamoemelum monlanum. AU. Ped. n. 677. — Anthémis AL-
p ina, @. Lam. Fl, fr. 2. p. 160. — Ger. Gallopr, 209. n. 6 .t. 8.
Sa racine émet plusieurs tiges droites ou ascendantes , cylindriques
, longues de i -3 décim., terminées par un , deux ou trois
pédoncules nus, très-longs, droits etuuiflores; les feuilles sont
tantôt glabres, tantôt légèrement pubescentes , ainsi que la
tige; elles sont éparses, pétiolées , pinnatifides, à lobes peu
nombreux , linéaires , étroits , simples ou découpés en trois lanières
au sommet : la fleur a 2 centim. de diamètre; leur disque
est jaune , plane, entouré de demi-fleurons blancs , oblongs ,
étalés ou rabattus, terminés par trois dents. Elle croît paijmi
les rochers dans les Pyrénées ; au Pic du midi et à celui d’Ereslids
( Ram. ) ; à la vallée d’Eynes, au mont de l ’Eperon près Montpellier
(Gou.); en Provence dans les bois des Maures ( Gér. );
en Piémont dans les Alpes de Yinadio et de Yalderio, sur le
col de Lantosca et à la Madonne de la Fenêtre (Ail. ) : elle est
commune parmi les blés des environs du Puy-de-Dôme et du
Mont-d’Or ( Delarb.).
3264. Camomille pyrèthre. Anthémis pjrethrum.
Anthémis pyretlirum. Linn. spec. 1262. Lam. Dict. t , p. 5-5
Desf. Atl. 2. p. 287. — Lob. ic. t. 774. f. 2.
La pjrethre ou îacine salivaire y est ainsi nommée parce
qu’elle a une racine charnue , épaisse , fusiforme , qui, étant
maniée lorsqu’elle est fraîche, donne à la main une sensation
de froid et ensuite une chaleur assez vive (Desf.) , et qui étant
mâchée excite la salivation ; ses tiges sont nombreuses, simples,
feuillées, un peu couchées et ordinairement uniflores; ses feuilles