que par une seule nervure; 2“. par ses fleurs réunies trois ou
quatre ensemble au sommet de la tige, absolument sessiles, et
dont la supérieure est plus grosse que les autres : son involucre
nTa pas la sommité des folioles recourbée en dehors.^. Elle m’a ete
envoyée par M. Chaillet, qui l'a trouvée dans les montagnes
du Jura; M. Villars l’a trouvée près du Lautaret, dans les près
humides exposés au nord. Est-ce cette espèce ou la précédente ,
que Linné a désignée sous le nom de cn icu s e r i s i th a le s . La figure
de Dalechamp ( p. 1094. f- 2. ) semble appartenir à la variété
jg de la précédente , elle mot h ir s u t is , inséré par Linné dans sa
phrase spécifique , pourroit faire croire qu’il avoit celle-ci sous
les yeux ; l’inspection de l’herbier de Linné peut seule éclaircir
ce doute.
g. III. F eu ille s non décurrentes ; fleu r s purpurines
ou rarement blanches.
3o84- Cirse à trois têtes. Cirsium tricephalodes.
Carduus tricephalodes. Lam. Dict. 1. p. 704. — Carduus erisithales.
V ill. Danph. 3. p. 20. — Carduus nouions. Jacq.
Austr. t. 9 il — Cirsium rivulare. Ail. Petl. n. 543. t. 35. exc .
syn. Scop. ex Auet. p. 10. — Plnk. Phyt-1. 154- f. 2.
JB. Cirsium purpureum. AU. Ped. n. 548. t. 36. ex Auct. p. | j
Cette plante ressemble extrêmement à la précédente , et n en
diffère que par la couleur purpurine de ses fleurs, couleur qui
se retrouve sur les folioles de l’involucre, et même sur les cils
qui bordent ses feuilles. La variété * a les feuilles blanchâtres
et presque glabres en dessous, et ses fleurs sont sessiles , tres-
rapprochées, au nombre de trois ou quatre; la supérieure est
deux fois plus grosse que les autres : dans la variété 0, ci ee
par Allioni, les feuilles sont très-nombreuses et la plante a le
port du cirse très-épineux; les fleurs sont au nombre de six
à sept, et la supérieure est de même la plus grosse. Quoique
cette espèce ne soit presque caractérisée que par la couleur,
elle se conserve distincte depuis un grand nombre d années
qu’ elle est cultivée au jardin des Plantes, de graines envoyées
du Dauphiné.^. Elle croît dans les pâturages des montagnes du
Jura, des Alpes, des Monts d’Or. 3o85. Cirse ambigu. Cirsium ambiguum.
Cirsium ambiguum. Ail. Auct. p. 10.n. 553*.
fi Carduus hastatus. Lam. Dict. 1. p. 7°4-
Cette espèce lient le milieu entre le cirse variable et le cirse
à trois têtes : sa tige est simple, haute de 6 -8 décimètres,
un peu hérissée dans le bas, presque glabre vers le milieu,
cotonneuse sous les fleurs ; les feuilles ont toutes les bords garnis
de cils épineux, et la surface inférieure cotonneuse; les inférieures
sont oblongues, pointues, pétiolées, un peu sinuées,
presque entières; les supérieures sont sessiles, pinnatifides,
découpées jusqu’au milieu de leur largeur en lobes parallèles
entre eux, perpendiculaires sur la nervure longitudinale, lancéolés,
plus grands vers le milieu de la feuille , très-courts aux
deux extrémités; elles embrassent la tige par deux oreillettes
arrondies : les fleurs sont terminales, sessiles, au nombre de
deux à quatre , rarement solitaires, de couleur purpurine ; leur
involucre est glabre, hémisphérique, à folioles herbacées et
dont la pointe est un peu réfléchie, ^f. Cette plante croît sur
le mont Cenis (Ail.). Je la décris d’après un échantillon qui
m’a été envoyé par M. Balbis. La variété /3, qui croît dans
les Alpes du Dauphiné , ne se distingue que par ses fleurs au
nombre de six à sept, par ses feuilles à lobes courbés du côté
du sommet.
5o86. Cirse variable. Cirsium heterophyllum.
Carduus helenioides. Lam-. Dict. t. p. 705. — Carduus polymor-
phus. Lapeyr. Act. Toul. 1. p. ai 7. t. 19 et 20. —— Cnicus he-
terophyllus^'W'ùà. spec. 3. p. 1673.
«t. Cirsium helenioides. Ail. Ped. n. 553. t. i 3.
f . Carduus heterophyllus. Linn. spec. i i 34- — Cirsium helero-
phyllum. Àll. Ped. n. 554- t. 34.
Cette plante est l ’une de celles qui présentent le plus grand
nombre de variations, et cependant elle est très-facile à re—
connoître aux caractères qui sont communs à toutes les variétés,
savoir, i°. des feuilles embrassantes, non décurrentes, garnies
sur les bords de petits cils un peu épineux, vertes et glabres
en dessus, blanches et cotonneuses en dessous; 20. une tige
cylindrique, cotonneuse, sur-tout vers le haut; 5°. des fleurs
purpurines, à style- simple et très-alongé , à involucre glabre,
embriqué de folioles laricéolées-linéaires, terminées par une
petite arête; 4°- une aigrette plumeuse dans toutes les graines,
excepté dans celles du bord, dont les poils sont les uns plumeux,
les autres dentés. La variété a. est une grande plante
qui dépasse un mètre de hauteur, dont les feuilles sont écartées,
toutes entières, ovales ou lancéolées, et dont les fleurs sont,
terminales, au nombre de une à trois, toutes portées sur de
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