2^8 F'<A M I L L E
sont linéaires, au nombre de cinq ou six par verticille;- toutes
sont plus roides et plus étalées que dans la première espèce : les
épis atteignent jusqu’à io - i 5 centim. de longueur, etsontmoins
comprimés que dans les,espèces précédentes ; les corolles sont
saillantes hors des bractées. O. Cette plante croît dans les lieux
sablonneux aux environs de Nice , de Montpellier , de Montau-
l>an , de "Vienne en Dauphiné.
. 5548. Crucianelle maritime J Crucianella maritima.
Crucianella maritima. Linn. spec. i58. Lam. Dict. 2. p. 217. —
Rubeola maritima. Moench. Meth. 5a6. — Barr. ic. t. 355.
Toute la plante est d’une couleur glauque ; ses tiges sont
dures, ligneuses, persistantes, un peu couchées et longues de
2—3 décim. j ses feuilles sont quaternées, lancéolées, rudes et
pointues; ses fleurs sont opposées et ne forment que des épis
lâches ou interrompus, et dont les écailles sont très-ouvertes ;
ces fleurs sont jaunâtres et un peu rougeâtres en dehors; leur
corolle est à cinq divisions, terminées chacune par une petite
pointe remarquable, j,. On trouve cette plante dans les sables
maritimes des provinces méridionales, en Provence et en Languedoc
près Montpellier.
D L X I I . G A I L L E T . G A L I V M.
Galium. Scop. Ail. Hall. Sm .—1 Galium et J^alantice sp. Linn.
C a r . La corolle est en roue ou en cloche courte et évasée, à
quatre divisions ; le fruit est formé de deux capsules ovoïdes,
accolées et non couronnées par le caliee.
O bs,. Dans quelques espèces (réunies par Linné avec les vraies
vaiilanties ) on trouve des fleurs mâles mélangées avec les fleurs
hermaphrodites; mais ce caractère qui tient à un simple avortement,
ne peut suffire pour autoriser la formation d’un genre.
Les gaillets sont tous herbacés , ont les feuilles verticillées et les
fleurs réellement axillaires ; dans plusieurs d’entre eux les feuilles
supérieures sont si petites, et les pédoncules si développés, que
les fleurs paroissent former une panicule terminale.
§.*Ier. Fruit glabre et non tuberculeux.
t Fleurs jaunes.
3349. Gaillet jaune. ' Galium verum.
Galium verum. Linn. spec. i55. Lam. Dict. 2 . p. 582. — Galium
luteum. Lam. FJ. fri 3. p .38 i.—■ Cam. Epit. 868.ïç.
p. IMarilimum. #
Scs tiges sont grêles, quarrées, rameuses , un peu couchées
D E S R U B I A C É E S. z fo
dans leur partie inférieure, et s’élèvent jusqu’à 5 décim.; ses
rameaux fleuris sont fort courts; ses feuilles sont étroites, linéaires,
pointues, lisses, partagées par un sillon , souvent réfléchies
pendant la fleuraison, et au nombre de six ou de huit
à la plupart des verticilles; les fleurs sont petites, portées sur
de courts pédoncules et ramassées en grappe droite , alongée
presque en épi. ^f. On trouve cette plante dans les prés , le
long des haies et sur le bord des chemins; elle est dessicative ,
astringente et vulnéraire; ses sommités fleuries font, dit—on ,
cailler le lait. La variété /2, qu’on trouve dans les'sables maritimes
, ne s’élève pas au-delà de 1 décim., et a le haut de la
tige très-velu.
535o. Gaillet à gros fruit. Galium megalospermum.
a. Galium megalospermum. Ail. Pedem. n. 35. t. 79. f. 4. non
Vill.
fi- Galium hierosolymitanum. Thore. Chlor. Land. p. 40. non*
Celte espèce est intermédiaire entre le gaillet des rochers et
le gaillet du Hartz; elle a la consistance un peu charnue du premier
, et la forme des feuilles du second : sa racine est longue,
rougeâtre , traçante ; sa tige est grêle, létragone, très-rameuse,
lisse sur les angles , longue de 1-2 décim.; les feuilles sont ver-
ticillées six ensemble , et les verticilles sont rapprochés les uns
des autres ; elles sont oblongues, un peu épaisses , bordées de
petites aspérités et terminées par un poil acéré : les fleurs
forment, vers le sommet des rameaux, de très-petits corimbes
serrés, dont les pédicelles dépassent à peine la longueur des
feuilles et joorlent une ou plus souvent deux fleurs ; elles sont
jaunes , odorantes , à quatre lobes oblongs non terminés en poil :
les fruits sont très-gros, lisses, glabres, un peu charnus , composés
de deux graines ovales-oblongues et accolées. Ce gaillet,
extrêmement distinct de toutes les espèces connues, croît sur
le mont Cenis ( Ail. ). La variété $ , qui a les verticilles très-rap-
proches et la souche longue et rampante, m’a été communiquée
par M. Thore , qui l’a découverte dans le sable mouvant des
Dunes, entre Saint-Jean de Luz et le bassin d’Arcachon; elle
a été retrouvée dans les environs de la Rochelle, par M. Bon-
pland. J’en possède un échantillon qui provient de l’herbier du
docteur Morand , ayec l’étiquette aparine Monsveliensis , d’où