abSin mënü , insens, etc. On la cultive dans les jardins; elle
garde ses feuilles pendant l’hiver; elle est très-amère , aromatique
, tonique et stomachique. On l’emploie sur-tout en infusion
dans du vin ; on assure qu’elle peut remplacer le houblon
dans la fabrication de la bièrej
5à27. Armoise en arbre. Artemisia arborescent.
Artemisia arborescens. Liün. spec. 1 1 8 S. Lam. Dict. i. p. 2 6 0 .
— Absinthium arborescens. Lob. ic. t. ^53. f. 1 . Moench.
Meth. 5 7 9 .
Cet arbrisseau s’élève jusqu’à 1 niètrë et demi de hauteur ,
et ressemble, par son feuillage et par le duvet soyeux qui le
recouvre, à l’absinthe Commune; sa tige est nue dans le bas
et se divise comme un petit arbre , en plusieurs branches droites
qui partent à-peu-près de la même place; ses feuilles sont découpées
en lobes profonds , palmés , divergens et linéaires ; ses
fleurs forment une grappe terminale, rameuse; elles sont jaunes,
demi-globuleuses ; leur involucre est ouvert, pubescent, un peu
scarieux sur le bord des folioles ; le réceptacle est velu. Cet
arbrisseau, connu sous le nom d’ a b s in th e de Portugal, est
indiqué comme indigène du Piémont ( Ail. )?
3228. Armoise en corimbe. Artemisia corymbosài
Artemisia corymbosa. Lam. Dict. 1 . p. 2 6 0 . —- Artemisia cam-
phorata. V ill. Dauph. 3. p. 2 4 2 . —- Lob. ic, t. 7 6 9 . f. i ,
j?. Incana. — Artemisia rupestris. Scop. Carn. n. xo38.
Cette espèce a le feuillage de l’aurone et les fleurs de l’absinthe
: une souche ligneuse pousse plusieurs tiges d’abord
couchées , puis redressées au moment de la fleuraison, longues
de 3-4 décim., souvent rougeâtres et presque entièrement
glabres; les feuilles sont pétiolées, divisées en trois ou cinq
lobes linéaires partagés eux-mcmes en trois ou quatre lanières linéaires;
ces feuilles sont ordinairement glabres; elles secouvrent
d’un duvet blanchâtre dans la variété £ : les fleurs forment des
grappes terminales , droites, simples ou peu rameuses, entremêlées
de feuilles, dont les supérieures sont entières ; les fleurs
sont jaunes, presque globuleuses , assez semblables à celles de
l’absinthe; l’involucre est pubesCent, anguleux, et renferme
une trentaine de fleurs ; le réceptacle est velu. i>. Cette plante
croît aux lieux exposés au soleil, dans les basses montagnes du
Dauphiné; près Grenoble, Corp, Gap, etc. (. Yill.); en Provence
(Gér.)V
522g. Armoise des glaciers. Artemisiaglacialis.
Artemisia glacialis. Linn. spec. 1187. Lam. Dict. 1. p. 262. Ail.
Petl. n. 617. t. 8. f. 3. — Absinthium congestum. Lam. Fl. fr.
2. p. 4 6.
Ses tiges s’élèvent rarement au-delà de 2 décimètres; ses
feuilles sont soyeuses et blanchâtres; les radicales sont portées
sur des pétioles assez longs , et sont découpées en deux ou trois
lanières trifurquées qui les fontparoître palmées ; les feuilles de
la tige sont en petit nombre et moins découpées ; les fleurs sont
jaunes, assez grandes , presque sessiles et enbouquet serré aux extrémités
des tiges ; elles renferment de trente à quarante fleurons
placés sur un réceptacle velu. Cette plante est la plus rare de
celles auxquelles les montagnards donnent le nom de genipi ;
elle ne se trouve que sur les hautes sommités des Alpes , auprès
des glaciers; en Savoie , en Piémont et en Dauphiné.
523o. Armoise des rochers. Artemisia rupestris.
Artemisia rupestris, a,, Linn. spec. 1 1 8 6 . ——Artemisia rupestris.
Ail. Ped. n. 6 i 5. -— Artemisia mutellina. V ill. Danph. 3 . p.
344. t. 35. — Artemisia umbelliformis. Lam. Dict. i .p . 2 6 2 .—
— Absinthium laxum. Lam. F l. f r . 2 . p. 4 6 . ^ Artemisia glacialis.
Jacq. Coll. 2 . t. 7. f. 1 .2 . 3 . Hop. Cent. exs. 3 .
Cette plante , connue des habitans des Alpes sous le nom de
genipi blanc ou de genipi, est toute couverte d’un duvet fin ,
couché, soyeux et blanchâtre ; sa racine , qui est noirâtre et
presque ligneuse, pousse plusieurs tiges hautes de 1-2 décim. ;
les feuilles radicales sont pétiolées, divisées en trois ou cinq
lobes découpés eux-mêmes en deux ou trois lanières droites,
linéaires et disposées comme les doigts de la main ; celles de la
tige sont presque sessiles et n’ont que trois ou quatre lanières
à leur sommet : les fleurs naissent solitaires aux aisselles de la
plupart des feuilles , portées sur des pédicelles de longueur très-
variable ; lorsqu’ils sont très-courts , les fleurs semblent disposées
en épi, et quand ils s’alongent, ils forment une espèce de
çorimbe irrégulier; ces fleurs diffèrent de celles de l’armoise
des glaciers, parce qu’elles sont plus ovoïdes et ne renferment
que douze à quatorze fleurons , et de celles de l’armoise en épi,
parce que leur réceptacle est garni de poils, ty. Celte plante
est assez abondante sur les rochers des- hautes Alpes , dans les
vallées découvertes; en Dauphiné, en Provence, en Piémont,
en Savoie, à l’allée Blanche et sur le col Ferret ; à Laqueyilîe et