je presume que cette espèce se retrouve dans les environs de
Montpellier.
335i . Gaillet croisette. Galium cruciata»
Galium cruciata. Scop. Cam. I . p. 100. -— Galium cruciatum.
Smith. Fl. bnt. iy j . — Falantia cruciata. Finn. spec.
— Lob. ic. t. 804. f. a.
Ses liges sont longues de 3 décim. ou environ, foibles, quart
e s , très-velues , ordinairement simples et feuillèes dans toute
leur longueur ; ses feuilles sont quaternées , ovales , velues ,
eessiles et marque'es de trois nervures; ses fleurs sont petites ,
d un jaune verdâtre, toutes quadrifides et disposées par bouquets
pédoncules , communément plus courts que les feuilles;
ces bouquets sont au nombre de quatre ou cinq par verticille ,
garnis chacun de deux bractées très-petites, et composés de fleurs
les unes mâles , les autres hermaphrodites; le fruit est glabre,
arrondi, recouvert par les feuilles qui se dejetent en bas après
la fleuraison. On trouve cette plante le long des haies et sur
le bord des chemins; son odeur est assez forte ; elle est astringente
et vulnéraire.
ô35a. Gaillet de Piémont. Galium Pedemontanum.
Galium Pedemonianum. AU. Auet. p. 2. — Valantia Pede-
mont an a, Bell. Obs. Bot. p. 61. Act. Tur. 5. p. 252. t. 7.
Il ressemble beaucoup au gaillet croisette, mais il est plus
grêle et plus petit ; ses feuilles sont au nombre de trois à quatre
sur chaque pédicelle, et ses pédicelles ne sont pas garnis de
feuilles florales ; enfin, il est annuel au lieu d’être vivace. Cette
espèce croit dans les lieux stériles du Valais et du Piémont ; dans
les haies près du lac de Moncrivello ; dans les vignes de Borgo-
masino ; à Ivrée, à la montagne de Cavour, près d’Aost et le
long du Pô ( Ail. ). O.
3353. Gaillet pnntannier. Galium vernum.
a. Flore luteo. — F ilan tia glabra. Linn. spec. 1491. ” F a ïl-
lantiaglabra. FI. bung. t. 32.— Galium vernum. Scop. Cam.
ed. 2. n. i44- t. 2.
£. Flore albo minimo. — Valanlia glabra. Vill. Daupb. 2. p.
334* — Galium Scopolii. Vill. Dauph. 1. p. 3o4.— Hall. Helv.
n. 720.
Sa racine pousse plusieurs tiges tétragones, simples ou rameuses
par la base seulement, ordinairement glabres, quelquefois
pubescentes et même cotonneuses ; les feuilles sont Yer-
D E S R U B I A C É E S . 25 i
ticillées quatre ensemble, ovales, obtuses, oblongues dans la
variété u, toujours munies de trois nervures et le plus souvent
ciliées sur les bords; les fleurs sont disposées comme
dans le gaillet croisette , mais portées sur des pédicelles glabres
et dépourvus de bractées ; les fleurs sont jaunâtres dans la var.
u , blanches et beaucoup plus petites dans la var. $; les fruits sont
lisses, glabres et ovoïdes. Cette plante croit dans les bois
montueux et ombragés , dans les Pyrénées près de Barrèges ;
aux environs de Dax (Thor.) ; au mont Serrât; au mont Genèvre
(Vill.) ; en Piémont, sur-tout prés de Cels et d’Exilles (Ail. ).
Je soupçonne que nous confondons ici«deux plantes distinctes.
t t Fleurs rouges.
3354. Gaillet rouge. Galium rubrum.
Galium rubrum. Linn. spec. i 56. Lam. JDict. 2. p. 582. — Clus.
Hist. 2. p. 175. f. 1.
Cette plante a une tige extrêmement rameuse, droite, tetra-
gone, peu ou point rude sur les angles et longue de i -5 décimètres
; ses feuilles sont fines , linéaires , rudes sur les bords ,
étalées , verlicillées cinq ou six ensemble ; les fleurs naissent
vers le sommet des rameaux; elles sont solitaires sur des pédicelles
grêles, courts et simples ; leur corolle est petite, d’un
pourpre foncé : le fruit est glabre, lisse, ovoïde, parce que
l ’un des ovaires avorte ordinairement. Ce gaillet croît sur les
collines les plus stériles de la Provence , près de Seiilans ( Gér. ).
3355. Gaillet pourpre. Galium purpureum.
Galium purpureum. Linn. spec. i 56. Ail. Pcd. n. 19. — Galium
rubrum. Scop. Carn. u. i 54- — J • Bauh. Hist. 3. p. 721. f. 2.
Cette espèce, que plusieurs auteurs ont confondue avec le
gaillet rouge, lui ressemble en effet par la couleur.purpuriue
de ses fleurs; mais elle en est certainement distincte par ses
tiges plus grandes , moins rameuses , absolument lisses; par ses
feuilles dont la largeur atteint 5 millim.«, et qui se rétrécissent
au sommet en pointe acérée; par ses fleurs portées sur des pédoncules
rameux, divergens , multiflores et plus longs que les
feuilles ; enfin , par sa corolle dont les lobes se terminent par
une pointe acérée comme un poil. 3r. Elle est assez fréquente
en Piémont, sur le bord des forêts ; parmi les broussailles et sur
les collines près de Moutferrat, de INice et d Iviee. #