cette plante dans les lieux arides et pierreux , à Longchamp près
paris , et probablement dans toute la France. La variété (Z , que
M. Lamarck a rapportée du Mont-d’Or, a la partie inférieure
de la tige pubescente. J’ai rapporté à cette espèce le synonyme
de Yillars, parce que sa description et sa synonymie conviennent
à notre plante: mais sa figure est trop petite et trop droite.
5575. Gaillet des Pyrénées. Galium Pyrenaicum.
Galium Pyrenaicum. Linn. F. snppl. 121. Gou.- Illustr. 5. t. J.
f. q. — Galium muscoides. Lam. Dict. 2. p. 58o. — Galium
hypnoides. Vill. Daupli. 2. p. 323.
Cette plante est remarquable par son verd jaunâtre et luisant
qui lui donne quelque ressemblance avec certaines mousses ; sa
tige est foible, très-rameuse, longue de 5-6 centim., toute couverte
de feuilles soit sèches , soit vivantes ; les feuilles sont plus
longues que les entre-noeuds , verticillées six à sept ensemble ,
linéaires, pointues, convexes en dessous et même un peu renflées
à leur base ; les fleurs naissent solitaires , opposées, presque
sessiles aux aisselles des feuilles supérieures ; leur corolle est
d’un blanc un peu jaunâtre , à quatre lobes oblongs et presque
obtus. "2f . Cette plante croît dans les Pyrénées , à la vallée de
Eynes , au mont Laurenti, au Pic du midi, à la montagne de
Cambres d’Ases : elle a été retrouvée dans le Dauphiné , au
mont Yentoux et à la montagne des Hayes près Briançon
( ‘Vill- )•
3374* Gaillet nain. Galium pumilum.
Galium pumilum. Lam. Dict. 2. p. 280. Illustr. n.*l368. t. 60,
f. 2. — Galium trichophyllum. Ail. Auct. p. 1.
jS. Galium coespitosum. Lam. Illustr. n. i 36g.
Celte plante , qu’on a probablement confondue avec le gaillet
des Pyrénées , lui ressemble en effet parce qu’elle forme des
touffes serrées, d’un verd jaunâtre et luisant ; mais si l’on isole les
divers pieds de cette touffe , on les trouve fort difïérens de ceux de
l’espèce précédente : les tiges sont plus droites, moins rameuses ,
longues de 6-8 centim. ; les feuilles sont très-fines , presque en
forme d’alène , acérées , étalées , verticillées cinq à sept ensemble
et de la longueur des entre-noeuds ; les fleurs naissent des aisselles
supérieures, portées sur des pédoncules ordinairement bifur-
qués, toujours plus longs que les feuilles qui les entourent; la
çorolle est blanchâtre , à quatre lobes oblongs et obtus : toute
la plante est lisse , d’un verd jaunâtre et un peu luisant.^. Elle
croît dans les rochers ; elle est originaire des Pyrénées et des
Alpes du Piémont. La variété (Z ne me paroit différer de La
précédente, que parce qu’elle a les rameaux supérieurs plus
divergens.
3375. Gaillet.des rochers. Galium saxatile.
Galium saxatile. Linn. spec. i 54- Lam Dict. 2. p. 58o, — Ga-*
lium llelveticum. Weig. Obs. p.24. — Juss. Acad. Paris. 1714.
t. i 5. f. 1.
La plante est couchée, molle, d’un verd foncé , entièrement 2
lisse et glabre; sa tige est foible, rameuse; ses feuilles sont
planes, molles, oblongues , très-obtuses et un peu élargies au
sommet, rétrécies à la base , verticillées six ensemble ; les fleurs
naissent dans les aisselles supérieures, portées sur des pédicelies
jilus courtsque les feuilles et leplus souvent solitaires sur chaque
pédicelle ; leur corolle est blanchâtre, à quatre lobes oblongs et
obtus; le fruit est glabre , lisse. Cette espèce croît parmi les
graviers et les débris de rochers dans les hautes Pyrénées; dans
les Alpes du Piémont âu mont Cenis, à la Vanoise, dans la
vallée étroite au-dessus de Bardonache , près Nice et Grassoney
( Ail. ). La plante décrite sous ce nom par Yillars, paroît appartenir
à une autre espèce.
§. II. Fruit glabre et tuberculeux.
3376. Gaillet du Hartz. Galium Harcynicum'.
Galium Harcynicum. "Weig. Obs. p. 25. — Galium saxatile*
Moench. Hass. n. 23. non Linn. — Hall. Helv. n. 717.
Cette espèce est entièrement glabre; sa tige est couchée,
grêle, rameuse, longue de 1-2 décim.; ses feuilles sont verti—
cillées cinq à six ensemble dans le bas de la plante , trois à quatre
dans le haut; celles du bas sont ovales, plus larges vers l ’extrémité;
celles du haut sont oblongues; toutes se terminent par
une petite pointe qui est le prolongement de la nervure longitudinale
: les rameaux floraux sont axillaires, feuilles, divisés
en pedicellesbranchus chargés de cinq à sixfleurs; celles-ci sont
blanches : le fruit .est à deux lobes arrondis, glabres , un peu
chagrinés, ty. Cette plante croît dans les bois montagneux aux
environs de Huningue (Hall.); à Lausanne et à Bex près le lac
de Genève; dans les Pyrénées; au mont Ballon et dans les
prairies élevées des Yosges, d’ou elle m’a été envoyée par
M. INeslîer.