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quatre fois ailées, velues, et composées de pinnules extrêmement
petites , pointues, trifides ou pinnatifides : les fleurs
sont blanches j- régulières , et disposées en une ornbelle?errée ,
composée de quarante à cinquante rayons ; la collerette universelle
et les partielles sont formées chacune par huit à douze
folioles élargies, blanches en leurs bords, pointues , velues et
ciliées : les semences sont glabres , longues de q millimètres , et
chargées de quatre feuillets minces, saillans et blanchâtres. if.
Cette plante n’est pas rare dans les prairies des Alpes ; en Dau-
v phiné; dans l’Oysans ; le Briançonnois ; à Allevard ; au Saint-
Bernard ; au mont Cenis ; dans les Alpes de Piémont, de Savoie
et du "Valais.
3475. Laser simple. Laserpitium simplex.
Laserpitium simplex. Linn. Mant. 56. Lam. Dict. 3. p. 4^6. —
Ligusticum simplesr. Y ill. Danph. 2. p. 618. t. r4. Alt. Pcd. n_
1324. t. 71. f. 2. — Ligusticum mutellinoides. Vill. Prosp. p.
25. t. 8. f. 3.
Sa racine est grosse presque comme le petit doigt, ligneuse ,
noirâtre et souvent divisée à son collet en deux ou trois souches
assez courtes, et couvertes d’écailles ou de filets bruns ; ses feuilles
sont toutes radicales , pétiolées, longues de 5-6 centim. tout au
plus, glabres, lisses, à peine larges de i 5 millim., et presque
simplement ailées; leurs folioles sont au.nombre de cinq ou sept,
opposées, incisées et pinnatifides : la tige est nue, simple,
haute de 12- i 5 centim. , et soutient à son sommet une ombelle
ramassée, composée de douze à quinze rayons , dont les plus longs
’n’ont que 18 millim. de longueur; la collerette universelle est
formée par cinq ou sept folioles presque aussi longues que les
rayons de l’ombelle , simples ou divisées en trois ou cinq lobes
comme celles des ammi : les fleurs sont blanches ou purpurines ,
et remplacées par des semences assez petites, ovales, chargées
de quatre ailes, et d’un pourpre noirâtre à leur sommet, If. Celte
plante est commune dans les montagnes du Dauphiné , à Sept-
Laus , Allevard , la Coche , où elle a été trouvée par MM. Liot-
tard et Yillars; en Piémont où elle est commune dans les prés
des montagnes les plus froides (A il.) ; au Saint-Bernard, à
Fouly , à la Grandvire et ailleurs dans le Yalais.
D L X X X Y I I I B E R C E . H E R A C L E U M.
Heracleum. Linn. Jass. Lam. — Sphondylium. Tourn. Goertn.
C a r . Le calice est presque entier ; les pétales sont échancrés ,
courbés au sommet; ceux du bord de l ’ombelle sont grands et
D E S O M B E L L I F È R E S. 3 i5
bifurqués : le fruit est elliptique , comprimé, strié , un peu échau-
cré au sommet; les graines sont membraneuses sur les bords.
O b s . Les fleurs sont blanches; les ombelles grandes et bien
garnies; les collerettes générales sont nulles ou le plus souvent
à plusieurs feuilles caduques.
3476. Berce branc-ursine. Heracleum sphondylium.
Heracleum sphondylium. Linn. spec, 358. Lam. Dicl. 1. p. 403*
— Heracleum branca-ursina. Ail. Ped. n. 1291. — Heracleum
branca. Seop. Carn. ed. 2, n. 335. — Sphondylium branca.
Moench. Meth. 83. — Lob. ic. 703. f.‘2.
/S.1 Foliis angustioribus.
Sa tige est haute de 9-12 décim., épaisse, cannelée, cylindrique,
creuse, rameuse et plus ou moins velue; ses feuilles
sont fort amples , ailées, à pinnules lobées, et velues particulièrement
en dessous. La variété /S a ses feuilles un peu plus finement
découpées , et ses fleurs quelquefois d’un blanc sale. if.
Cette plante est commune dans les prés ; ses feuilles passent
pour émollientes; sa racine et ses semences sont incisives et
carminatives. Elle porte les noms de branc-ursine, acanthe
d’Allemagne.
3477. Berce des Pyréne'es. Heracleum Pyrenaicum.
Heracleum Pyrenaicum. Lam. Dict. 1. p. )o '1. — Heracleum
amplifolium. Lapeyr. Fl. pyr. ined. — Heracleum platyphyl-
lum. Ram. Pyr. ined.
Cette belle espèce tient le milieu entre la branc-ursine et la
berce des Alpes; ses feuilles sont couvertes en dessous d’un,
duvet fin, blanchâtre et velouté comme dans la première ,
et elles sont simples , arrondies , découpées jusqu’au milieu de
leur largeur, en cinq ou sept lobes dentés comme dans la seconde
espèce; les feuilles supérieures sont un peu plus découpées
et moins obtuses que les inférieures ; toutes sont echancrées en
coeur à leur base : la tige est cannelée , pubescente , peu rameuse ,
haute de 6-16 décim. ; les ombelles sont grandes, semblables à
celles de la berce des Alpes ; les collerettes , soit générales, soit
partielles , sont composées de une à trois folioles : lesfruits ne diffèrent
pas de ceux de l ’espèce suivante. 3f. Elle croît dans les
prairies montagneuses des Pyrénées. M. Ramond l’a observée
aux environs de Barr’eges et de Bagnères.