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les premières feuilles que pousse la racine sont pétiolées , simples
ovales, arrondies, dentées et trilobées ; celles d’ensuite sont
ternees; enfin, les autres sont ailées et composées de cinq ou
sept folioles ovales, assez larges, dentées et souvent un peu luisantes
: les feuilles de la tige sont pareillement ailées, mais leurs
j 1° es sont “ oins larges , et d’autant plus petites que les feuilles
dont elles font partie sont plus près du sommet de la plante;
les fleurs sont blanches ou rougeâtres, et leurs ombelles sont
penchées avant la fleuraison. On trouve cette plante dans les
lieux incultes et sur le bord des bois. La variété /3, qui croît
dans les prairies des montagnes , est remarquable par la couleur
purpurine de ses fleurs, et constitue peut-être une espèce distincte.
1
54i 5 . Boucage découpé. Pimpinella dissecta.
P im p in e lla dissecta. Retz. Obs. 3 . p. 3o. t. 2. — P im p in e lla
pratensis. Tlmil. Fl. par. II. 1. p. 154.
** P im p in e lla laciniata. Thor. CM. land. 108. — P im p in e lla
peregrina. Linn. Mant. 35? ?
Cetteplante diffère des deux précédentes, parce que ses feuilles
sont toutes pennées, et que les inférieures ont leurs folioles
decoupees en lobes profonds, pointus, divergens, et semblent
meme deux fois ailées dans certains échantillons. Peut-être réunissons
nous ici des variétés découpées des deux boucages pré-
cédens, ou de l’un des deux? Dans ce genre où les feuilles sont
de forme très-variable, il est difficile de déterminer la limite
des espèces. Elle croît dans les lieux secs et sablonneux.
34J4- Boucage dioïque. Pimpinella dioica.
P im p in e lla dioica. Lian. Mant. 35?. Jacq. Anslr. t. 28. Lairr.
Dict. 1. p. 452. — S e s e li glaucum. Lam. Fl. fr. 3. p. 436. et
Tragoselium pumilum. Lam. FJ. fr. 3. p. 448. — S e s e li dwi-
cum. V ill. Dauph. 2. p. 579. — Se selip umilum. Linn. spec. 2.
p. 3- 3. — Peucedanum minus. Linn. Mant. 219. — Glus. Hist.
2 . p . 200. f. j .
Cette espèce est fort petite; sa tige est un peu épaisse, glabre,
anguleuse, droite, rameuse, paniculée, et ne s’élève communément
que depuis i à 3 décimètres; ses feuilles sont partagées
en découpures ou folioles linéaires , vertes et un peu
fermes : ses fleurs sont blanches ou rougeâtres, et forment des.
ombelles petites et extrêmement nombreuses , qui couvrent
presque toute la plante : elles sont dioïques par l’avortement de
D E S O M B E L L I F È R E S , 285
l’un des deux sexes; son port est très-variable. Gouan assure
qu’elle a quelquefois des collerettes, cf. Cetteplante croît parmi
les rochers des montagnes ; dans la Savoie, le Dauphiné, le Piémont,
la Provence.
D L X X I V . S É S É L I . S E S E L I .
S e s e li. Lam. — S e s e li et Carum. Linn. Juss.
Car. Le calice est entier ; les pétales sont égaux, courbes en
coeur; le fruit est petit, ovoïde , strié; chaque semence est concave
du côté intérieur.
O b s . Les fleurs sont blanches ; les ombelles partielles sont
courtes, globuleuses; les collerettes générales sont nulles ou a
une foliole ; les collerettes partielles ont une ou plusieurs folioles
: les sésélis ont un port roide, des folioles linéaires et une
teinte glauque.
3415. Séséli fenouil des Seseli hippomarathrum.
chevaux.
S e s e li hippomarathrum. Linn. spec. 374- Jac<I' Austr. t. i l f i .—
S e s e li articulatum. Crantz. Anslr. p. 20a. t. 5. f. 1. 2 .—
Sium hippomarathrum. Roth. Germ. i .p . 128.
Cette espèce se distingue non seulement de tous les sésélis,
mais de presque toutes les ombelhfères, parce que les folioles
de ses collerettes partielles, au lieu d’être distinctes, sont soudées
les unes avec les autres, de manière a former une enveloppe
orbiculaire d’une seule pièce : elle ressemble, par son
port, au séséli glauque; ses feuilles sont presque toutes radicales
, deux fois ailées , à folioles linéaires trifürquees ; les feuilles
de la tige sont avortées et 11’offrent plus que la gaine du petiole;
la lige est cylindrique, haute de 2 décim. ; l’ombelle générale
est à cinq rayons courts et ne porte pas de collerette universelle
; les fleurs sont sessiles, blanches, -f. Elle croit dans
les rochers; elle est assez commune dans le Canevéz en Piémont,
où elle a été trouvée par Al. Allioni.
34i 6. Séséli annuel. Seseli annuum.
S e s e li annuum. Linn. spec. Lam. Fl. fr. o. p. 4D4' f ac 1-
Auslr. t. 55. — S e s e li bienne. Crantz. Austr. 204» — Sium a n -
nuum. Roth. Germ, 1. p. 128.
Cette plante se distingue de ses congénères ( et en particulier
du séséli de montagne dont elle a le port) , i°. parce que
les gaines des feuilles de sa tige sont profondément échancrées