F A M I L L E
en corimbe; ses feuilles sont éparses, nombreuses, longues de
2 centim., larges de 8 million., un peu obtuses, légèrement
crénelées et couvertes des deux côtés d’un coton très-épais;
ses fleurs sont jaunes et terminent les rameaux. On trouve
cette plante dans les lieux maritimes des provinces méridionales;
à Loana aux environs de INice (Balb.); en Languedoc près
Montpellier et INarbonne ; sur la cote de l’Océan aux environs de
Dax ( Tbor. ); à Noirmoutier et au Croisic près Nantes (Bon.).
D X L V I I . A N A C Y C L E , A N A C Y C L U S .
A na cy c lu s . Linn. Juss. Lam* Goertn.— Cotuloe sp. Tourn.
C a r . L involucre est hémisphérique, embriqué d’écailles
inégalés, surmontées d une petite pointe; les fleurons sont tous
tubuleux ; ceux du disque hermaphrodites ; ceux de la circonférence
femelles, fertiles, a limbe entier : le réceptacle est
conique, garni de paillettes ; les graines sont membraneuses sur
les bords , crenelees ou echancrées au sommet.
Obs. Ce genre a le port des camomilles, dont il ne diffère
que par l’absence des demi-fleurons.
5252. Anacycle de Valence. Anacjclus Valentinuï.
A n a cy c lu s E a len tin u s . Linn. spec. 1258. Lam. Illustr. t. 700.
f- *» — A n a cy clu s hirsulus-. Lam. Fl. fi*. 2. p. 47. — Lob. ic.
t. 773. f. 1.
Sa tige est droite, striée, légèrement velue , assez simple, et
s elève à peine jusqu à 3 decim. ; scs feuilles sont velues, comme
ailées, multifides, c’est-à-dire composées de lanières finement
decoupees; ces folioles vont en augmentant de grandeur vers le
sommet de la feuille qui, dans son ensemble , paroît en forme de
spatule , les folioles de sa base étant fort courtes ; les fleurs sont
jaunes, assez grandes, terminales et peu nombreuses, et les
involucres, ainsi que les pédoncules, sont chargés de poils blancs.
©. Cette plante croît dans les provinces méridionales, aux environs
de Montpellier? de Carcassone; de Nice (Ail.).
3253. Anacycle doré. Anacyclus cuir eus.
Ana cy clus aurçus. Linn. Mant. 287. Lam.. Illijstr. t. 700. f. 2__
Lob. ic. t. 771. f. 2.
Cette espèce est entièrement glabre ; ses tiges sont hautes de
j5 -2 o centim., très-menues, branchues, striées et d’un verd
clair ; ses feuilles sont finement découpées , et les découpures
sont plus écartées, plus capillaires, et moins garnies, que dans
la précédente; ses fleurs sont jaunes, et forment de petites têtes
convexes et coniques ; les involucres paraissent dorés, leurs écailles
étant desséchées, colorées et luisantes en leurs bords. O. On
trouve cette plante dans les provinces méridionales.
D X L V I I I . C A M O M I L L E . A N T H E M I S .
Anthémis. Linn. Juss. Lam. — Chamoemelum. Ail. — Anthémis
et Chamoemelum. Goertn. — Chamoemelum, Buphlhalmi et
Cotuloe sp. Tourn.
C a r . L ’involucre est hémisphérique, embriqué d’écailles
presque égales dans quelques espèces, scarieux sur les bords;
les fleurs sont radiées , à fleurons hermaphrodites, à demi-fleurons
nombreux , lancéolés , femelles, fertiles ; le réceptacle est
convexe , garni de paillettes ; les graines sont couronnées par une
membrane entière ou dentée.
Obs. Presque toutes les espèces de ce genre sont odorantes et
ont les feuilles très-découpées.
§. Ier. Rayon blanc ou rouge ; disque jaune.
5254. Camomille élevée. Anthémis altissima.
Anthémis altissima. Linn. Mant. 474- Lam. Dict. 1. p. 574. —
J. Banh. Hist. 3. p. 120. f. 1.
Sa tige est droite, striée , rougeâtre, branchue et haute de
1 mètre ou quelquefois-.davantage; ses feuilles sont pinnatifides,
à lobes découpés , garnis à leur base d’une petite dent rude et
réfléchie en dessous, qui les rend comme piquantes au toucher
etpresque épineuses ; les fleurs sont assez grandes; leurs pédoncules
sont un peu épaissis vers leur sommet, et les paillettes du
réceptacle sont lancéolées , acérées et presque épineuses au sommet.
©. Cette plante croît dans les champs des provinces méridionales.
5255. Camomille maritime. Anthémis maritima.
Anthémis maritima. Linn. spec. 125p. Desf. Atl. 2. p. 286.
Lam. Dict. i .p . 574. — Chamoemelum maritimum. Ail. Ped.
n. 670.
Ses tiges sont lisses, purpurines, branchues et couchées sur
la terre ; ses feuilles sont glabres, charnues, parsemees en dessous
de petits points creux ; elles sont pinnatifides, à lanières
incisées et élargies vers leur sommet ; les fleurs ont l’odeur de
la matricaire ; leur pédoncule et leur involucre sont pubescens
et presque cotonneux ; la fleur est un peu plus grande que dans
la camomille des champs ; le disque est jaune, convexe, composé