AU. Ped. n. 536. t. 38. f. 1.— Villaria subacaulis. Gtiett.mem.
min. Danph. 1. p. c l ix . t. 19. — Dalech. Lugd. 1307. f. 1.
Sa tige est simple, cotonneuse, et s’élève jusqu’à 5 décim.
à-peu-près; elle porte à son sommet une seule fleur jaunâtre,
composée de fleurons tous hermaphrodites et réguliers , et dont
le calice est droit et formé par des écailles lancéolées, pointues ,
non épineuses, assez égales, et dont les extérieures sont lâches
et un peu courbées en dehors : les feuilles sont simples, ovales-
arrondies , pétiolées , cotonneuses , blanchâtres , et prolongées sur
leur pétiole, ce qui le fait paroîlre ailé. Gucttard et Villars ont
observé que dans la germination de celte plante , les feuilles radicales
naissent latéralement entre le support des cotylédons et le
collet de la racine. %■ . Cette plante croît sur lesmontagnes des Alpes,
parmi les débris schisteux et dans les lieux exposés au soleil ; en
Dauphiné aux environs de la Mure , au mont de Lans en Oysans ,
dans le Briançonnois , le Queyras , l ’Embrunois , le Gapençois ,
le Champsaur (Vill. ); en Piémont au mont Genèvre; dans la
vallée de Bardonache et dans les Alpes de Montrégal ( Ail. ) ; en
Provence dans les montagnes de Seyne.
d v i i . b a r d a n e . l a p p a .
Lappa. Tourn. Hall. Jnss. Lam. Goertn, — Arctii sp. Lian. -—
Arctium. V ill. Sut. non Juss. Lam.
Car. L ’involucre est sphérique, embriqué d’écailles qui se
terminent par une épine crochue ; les fleurons sont tous hermaphrodites;
le réceptacle est garni de paillettes; l’aigrette est
courte , persistante, à poils roides, simples, inégaux.
Ors. Les trois espèces décrites ci-après , ont été réunies par
Linné sous le nom d’arctium lappa, spec. H/fS , et ne sont
peut-être en effet que des variétés : néanmoins comme leurs
différences sont faciles à saisir et paroissent constantes , je les
ai distinguées , à l’exemple de tous les anciens botanistes et de
quelques modernes. On les connoit toutes sous les noms do
bardannes ou de glouterons : ce sont de grandes herbes à
feuilles cotonneuses en dessous, et dont les nervures se prolongent
quelquefois vers le sommet en épines courtes et avortées;
leurs fleurs sont d’un pourpre foncé et leurs, anthères blanches ;
toutes sont bisannuelles.,
Sooq. Bardane à têtes co- Lappa tomentosa.
tonneuses.
Lappa tomentosa. Lam. Dict. 1. p. 377. Ail. Ped. n. 527. — Arctium
tomenlosurn. Sclik. 3. t. 227. ex Hoffm. Germ. 4- p. 12/î.
*— Arctium bardana. W ild . spec. 3. p. i632. — Mill. ic. t. i 5g.
Sa tige est épaisse , striée, branchue, un peu cotonneuse
et haute de 6-c) décim.; ses feuilles sont fort grandes, pétiolées
, cordiformes, très-simples , vertes en dessus , blanchâtres
et un peu cotonneuses en dessous ; ses fleurs sont puipurines
ou quelquefois blanches, et forment des têtes arrondies , toutes
garnies d’une espèce ,de colon entre leurs écailles calicinales.
Cette plante croît sur le bord des chemins, dans les cours et
dans le voisinage des masures. d\ Les racines sont sudorifiques
et apéritives , les feuilles vulnéraires et astringentes, et les semences
diurétiques.
Soio. Bardane à petites têtes. Lappa minor.
Arctium minus. Sclik. 3. t. 227. ex Hoffm. Germ. 4- p. 124. —
Arctium lappa. Thuil. Fl.paris. I I .i .p . j ' i j .— Lappaglabra ,
a.. Lam. Dict. 1. p. 377.— Cam. Epit. 887. ic.
Cette plante se distingue de la bardane cotonneuse, en ce
que ses involucres sont entièrement glabres et non chargés
d’un duvet cotonneux; ses têtes de fleurs naissent cinq ou six
ensemble sur un pédoncule , et sont presque disposées en
grappe ; leur grosseur ne dépasse guère celle d’une noisette,
On la trouve dans les lieux pierreux, au bord des routes.
5oi i. Bardane à grosses têtes. Lappa major.
Lappa major. Goertn. Fruct. a. p. 379. t. 162. f. 3. — Lappa
glabra, j8. Lam. Dict. 1. p. 377. Illustr. t. 665. — Arctium
majus. Schk. 3. t. 227. ex. Hoffm. Germ. 4 .p. 124. — Lappa
oficinalis. AU. Ped. n. 528.
Cette plante diffère de la bardane cotonneuse, par ses invo—
lucres absolument glabres; ce caractère la rapproche de l’espèce
précédente, mais elle s’en distingue par ses têtes de fleurs deux
fois plus grosses et qui atteignent la grandeur d’une noix ; par
ses fleurs solitaires au sommet de leurs pédoncules , et non réunies
en grappe, et par ses feuilles plus obtuses. cT- Elle croît
dans les bois un peu humides.