D C X X . JOUB ARB E . S E M P E R F I F U M .
Sempervivum. Linn. Juss. Lam. Decand. — Sedi sp. Tourn.
Car. Le calice a de 6-12 divisionsj les pétales , les écailles
et les ovaires sont en nombre égal à celui des divisions du calice
; les étamines sont en nombre double ; les écailles sont ovales,
larges, échancrées ou découpées.
Obs. Les feuilles sont planes, souvent ciliées ; les feuilles des
jets qui ne portent pas de fleurs, sont réunies en rosettes orbi-
culaires ou globuleuses.
§. Ier. Fleurs rougeâtres.
56^8. Joubarbe des toits. Sempervivum tectorum i
Sempervivum tectorum. Linn. spec. 664. Lam. Dict. 3. p. 28g.
Decand.pl. grass. 1 . 104. — Sedum tectorum. Scop.Carn. ed.
2î.n. 5ag. — Fuchs, Hist. 3>2. ic.
Ses rosettes sont composées de feuilles ovales-lancéolées ,
tendres, succulentes, glabres , ciliées en leur bord , et souvent
rougeâtres 5 de leur milieu s’élève une tige haute de 5 déeim.
ou un peu plus , droite , cylindrique, velue , garnie de feuilles
éparses, et divisée à son sommet en rameaux très-ouverts,
penchés ou courbés , sur lesquels sont disposées des fleurs presque
sessiles, purpurines et tournées la plupart du 'même côté ;
les pétales sont lancéolés , au nombre de i 2 -i 5. '3f. On trouve
cette plante sur les toits et sur les vieux murs. M. Ramoud dans
les Pyrénées, et M. Clarion dans les Alpes de Provence, l’ont
observée croissant sur les rochers. Elle est rafraîchissante et très-
anodine.
3629. Joubarbe de mon- Sempervivum montanum.
tagne.
Sempervivum. montanum. Linn. spec. 665. Jaoq. Austr. app. t.
Jfi. Lam. Dict. 3. p. 290. Decand. pl. grass. t. io 5.
Cette plante a beaucoup de rapport avec la précédente, et
n’ en est peut-être qu’une variété ; ses feuilles sont velues , ciliées
légèrement en leur bord, et forment des rosettes plus ou moins
contractées, selon leur âge ; sa tige est haute de 18 centim., et
divisée en quelques rameaux à son sommet, qui soutiennent
des fleurs purpurines et presque sessiles ; les pétales sont au
nombre de 10-12 , hérissés en dehors, 4 fois plus longs que le
çalice , lancéolés, pointus ; les écailles sont arrondies, concaves,
très-petites , à peine visibles.El le croît sur les rochers des montagnes;
on la trouve abondamment dans les Alpes, les Pyrénées.
S63o. Joubarbe à toile Sempervivum arachnoi-
d’araignée. ■ deum.
Sempervivum arachnoideum. Linn. spec. 665. Lam. Dict. 3. p.
290. Decand. pl. grass. t, 106. — Barr. ic. t. 391. f. i . e t t . 3g 3.
Cette espèce est remarquable par ses rosettes de feuilles qui,
iur-tout dans leur jeunesse, sont chargées de longs filets blancs,
cotonneux , croisés d’un bord à l’autre de chaque feuille, et imitant
une toile d’araignée; sa tige est haute de 18 centim., cylindrique
, velue, feuillée et divisée à son sommet en 2 ou 5 rameaux
qui soutiennent des fleurs purpurines assez grandes; les
pétales sont d’un rouge vif, au nombre de 8-g , deux fois plus
longs que le calice; les écailles uectarifères sont blanches, pa-
rallélogrammiques, dentées au sommet, ^f. Elle croît dans les
montagnes sur les rochers exposés au soleil ; on la trouve dans les
Alpes de Savoie, de Piémont, de Provence ; dans les Pyrénées;
on en trouve quelquefois des individus dont les rosettes ne
sont point couvertes de duvet cotonneux.
§. II. Fleurs jaunâtres.
563i. Joubarbe à globules. S empervivum globiferum.
Sempervivum globiferum. Linn. spec. 665. Jaoq. Austr. t. 4°-
Sut. Fl. helv. 1. p. 288. — Hall. Helv. n. g5o. — J . Bank. Hist.
3. p. 688. f, t, malè.
Cette espèce ressemble à la suivante, avec laquelle on l’a
souvent confondue ; mais elle en diffère, î°. par ses feuilles ,
dont les supérieures dépassent 4 centim. de longueur, .tandis
qu’elles en atteignent à peine 2 dans la joubarbe hérissée J
20. par ses corolles ouvertes et non tubuleuses, composées
de 12 pétales, et non de 6 ; 5°. par ses pétales linéaires peu
ou point élargis à leur base , et dont la longueur atteint de
s 5- 3o millim., tandis que ceux de la suivante n’ont qu’une
longueur de x5-2o millim. ; 4°* par ses étamines, qui sont au
nombre de 24, et dont les filamens deviennent purpurins à la
fin de la fleuraison ; la fleur est jaunâtre, et devient verdâtre
par la dessication. 3f. Je décris cette plante d’après un échantillon
recueilli par M. Necker de Saussure, dans les Alpes du
Valais, à la vallée de St.—Nicolas ; elle a été observée en descendant
du col du mont Cervin au Breuil (Sauss.); dans le*
montagnes de Groscaval (Ail. ) ; en Alsace ( Mapp. ).