entières sur les bords ; celles de la tige sont plus courtes, ses-
siles, demi-etnbi assantes ; l’involucre est composé de folioles
linéaires, pointues, garnies, ainsi que les pédoncules, de poils
visqueux très-courts ; les fleurs ressemblent à celles de la v.ei>-
gerette des Alpes, et ont le rayon un peu plus court, mais
cependant plus long que le disque ; les graines sont poilues,
un peu plus courtes que l ’aigrette. Elle croit dans les vallées
des Alpes, au pied des montagnes; dans le Dauphiné au Val-
bonnois, vis-à-vis le Désert (Y « ’.)* en Piémont dans la vallée
de Pise (Bell. ); en Savoie à la Tête-Noire.
3i 34. Vergerette du Canada. Erigeron Canadense.
Erigeron Ctfrtac/ercse.Linn.spec. 1210.— Erigeronpaniculatum.
Lam. Fl. fr. 2. p. i 4l. — Moris. s. 7. t. 20. f. 29.
Sa tige s’élève jusqu’à 6-9 décim. ; elle est cylindrique , velue,
blanchâtre , et se termine par une panicule alongée, composée
de beaucoup de fleurs fort petites, portées sur des pédoncules
rameux ; les fleurons sont d’un jaune pale, et les
demi-fleurons très-petits , sont d’un blanc couleur de chair; les
feuilles sont alongées, étroites , pointues , nombreuses, éparses *
ciliées et d’un verd blanchâtre. O. Cette plante se trouve dans
les terreins pierreux et dans les bois. Elle est indigène du Canada
, et s’est maintenant naturalisée dans toute 1 Europe avec
une telle profusion , qu’on a peine à croire qu’elle n’en est pas
originaire.
D X X V I. A S T E R . A S T E R .
Aster. Linn. Juss.Lam. Goertb. — Aster et Amellus. Gat.
Car. Le calice est embriqué d’écailles foliacées , dont les
extérieures sont souvent étalées; le réceptacle est nu; les fleurons
du disque sont tubuleux, jaunes, hermaphrodites; ceux
de la circonférence sont en languette , femelles, fertiles * ob-
longs ou elliptiques et jamais jaunes ; les graines portent des
aigrettes simples. 3i 35. Aster des Alpes. Aster Alpinus.
Aster Alpinus. Linn. spee. 1226. Jacq Anstr. t. 88. Lam. Dict.
i . p. 3o2. — Glus. Hist. 2. p. t5. f* 2.
Sa tige est haute de 18-20 centimètres , simple , cylindrique
, velue , chargée de quelques feuilles lancéolées et aussi un
peu velues; ses feuilles radicales sont ovales-oblotigues, obtuses
rétrécies en pétiole à leur base, velues et un peu rudes
au
au toucher; sa fleur est grande* terminale, jaune dans sort
disque , bleue a sa circonférence ou blanche dans une variété observée
par Haller, ty. Cette plante croît dans les pâturages des
hautes montagnes , dans les Alpes , les Pyrénées, le Jura j les
Ments-d’O r , les Cévennes , les Vosges * etc.
3i 36. Aster amellus. Aster amellus.
Aste r amellus. Linn. speé. 1226. Lam. Dict. 1. p. 3o2. Jacq.
Austr. t. 435. 1— Amellus Officinalis. Gat. Fi. inohtaub. 147.
— Glus. Hist. 2. p. 16. f. 1.
Sa tige est haute de6-9 décim. , cannelée, rameuse et un peti
Velue; elle est garnie dans toute sa longueur, de feuilles nombreuses
, ovales-oblongues, obtuses, rudes, un peu velués et
légèrement ciliées en leur bord ; ses fleurs sont fort belles et
disposées en corimbe; leur disque est jaune, leur couronné
d’un beau bleu; les écailles de l’involucre sont obtuses , et les
intérieures sont membraneuses et colorées au sommet; l’aigrette
est roussâtre. 4 g Cette plante croît sur les collines et dans les
Vignes des provinces méridionales; en Piémont; en Dauphiné;
dans la Bresse et le Lionnois ( Laiourr. j; en Provence; en
Languedoc ; en Auvergne ; à la porte d’Ouche près Dijon ( Dur. ).
Elle est connue sous le nom vulgaire à’oeil de Christ; elle est
mentionnée dans Virgile , sous le nom d’amellus.
3137. Aster tripolium. Aster tripolium.
Aste r tripolium. Linn. spec. 1228. Fl. dan. t .6i 5. Lam. Dict. t*
p. 3o3. — Aster palustris. Lam. Fl. fr. 2. p. 143. Gmel»
Sib. 2. t. 80. f. 2.
Sa tige est haute d’un mètre, cannelée, très-glabre et un
peu branchue; ses feuilles sont lancéolées , lisses , un peu charnues,
très-glabres, chargées de trois nervures et un peu écartées
les unes des autres ; ses fleurs sont terminales et disposées
en coiimbe; leur disque est jaune , leur couronne d’un bleu un
peu pale, et les écailles de l'involucre lancéolées, ^f. Cette plante
croit dans les étangs et dans les lieux fangeux , sur les bords de
la mer , depuis Nice jusqu’en Belgique; elle croît aussi dans les
marais stagnans à Orange et à Conrteizon (Vill.). Je l’ai retrouvée
dans les plaines marécageuses et salées qui avoisinent
les salines de la Lorraine; mais dans cette station elle est restée
naine et rabougrie, au point que les fleurs semblent naître de
la racine. Lorsque cette plante est cultivée loin des lieux salés
ses feuilleà sont beaucoup moins charnues et plus vertes.
Tome IT~,