F A M I L L E
tous tubuleux; ceux du centre hermaphrodites, fertiles, nombreux;
ceux du bord femelles, stériles, en petit nombre; le
réceptacle est nu ; les graines fertiles sont couronnées par une
aigrette à cinq paillettes, celles du bord sont nues et avortées.
3 108 . Immortelle annuelle. Xercinthemum annuum.
Xeranthemum annuum, var. a. Linn. spec. 1201. Lam. Dict. 3.
p. a35. — Xeranthemum annuum. Gcertn. Fruct. 2. p. 3gg.
t. i65. W i 1 d. spec. 3. p. 1901. — Xeranthemum radiatum,
Lam. Fl. fr. 2, p. 48. — Hall. Helv. n. 122 (1). — Glus. Hist.
3. p. 11. f. 2.
Ses tiges sont nombreuses, dures, hautes de 5 décim. au
moins,” cotonneuses et feuilîées; les feuilles sont lancéolées,
sessiles, pointues, très-entières et blanchâtres; ses fleurs sont
purpurines ou blanches dans une variété; elles terminent chaque
rameau, et sont solitaires à l’extrémité de longs pédoncules ; les
écailles de l’involucre sont luisantes , blanchâtres et souvent marquées
d’une raie pourpre. O. Cette plante croît dans les provinces
méridionales , dans les champs et les collines sèches ; ont,
assure qu’elle se trouve entre Rozière et Montpipeau près Orléans
(Dub.); sur les bords des vignes à Clermont (Delarb.) : ou
la cultive comme plante d’ornement dans la plupart desqardins,
et ses fleurs , dont on avive la couleur au moyen de l’acide nitreux
, sont conservées pendant l’hiver pour orner les appa rtemens.
3 109. Immortelle fermée. Xeranthemum inapertum.
Xeranthemum inapertum. W ild . spec. 3. p. 1902. — Xeranthemum
annuum, Lînn. spec. 1201. Lam. Dict. 3. p. 235.
Cette espèce diffère de la précédente par ses involucres plus
petits, dont les écailles intérieures sont droites et non étalées ,
et dont les extérieures 11e sont scarieuses que sur le bord , portent
sur le dos une bande longitudinale cotonneuse , et sont moins
obtuses au sommet. O. Elle croît dans les champs et les collines
sèches en Provence (Gér. ); en Dauphiné (Vill. ) ; en Bresse et
en Bugey (Latourr.).
D X X I . E L Y C H R Y S E . E L Y C H R Y S UM.
JElychrysum. Goertn. — Xeranthemi et Gnaphalii sp. Linn. Juss.
C a r . L ’involucre est embriqué d écaillés inégales, obtuses,
(1) C’est celte espèce et non la suivante, qui croît dans le Valais, et à
laquelle on doit rapporter le n°. 123 d’Haller; e’est elle du moins que jai
reçue de M. Sehieicher, sous ce nom.
'sèàrieuses , souvent colorées; tous les fleurons sont tubuleux et
hermaphrodites ; le réceplacle est nu ; les graines sont à poils
ordinairement simples, quelquefois dentelés.
Obs. On doit rapporter à ce genre toutes les espèces de gna-
phales à fleurons tous hermaphrodites.
§. Ier. É ca ille s de Vinvolucre blanches.
3i 10. Élychryse des/rimats. E ly ch r jsum frigidum,
Elychrysum frigidum. W ild . spec. 3. p. 1908. — Xeranthemum.
frigiclum. Billard. Dec. 1. p. 9. t. j .
Une souche ligneuse , rampante , brune et vivace, émet çà et
là des touffes de branches herbacées, ascendantes, simples ou
rameuses, longues de 2-6 centim., toutes couvertes de petites
feuilles serrées , obtuses , entières , blanchâtres, cotonneuses et
embriquées sur quatre rangs; chaque branche est terminée par
une fleur solitaire , droite; l’involucre a ses folioles extérieures
cotonneuses et absolument semblables aux feuilles de la plante,
dont elles ne sont point séparées ; les folioles intérieures sont
membraneuses, glabres, alongées , d’un blanc de neige, et semblables
à des pétales ; les fleurons sont jaunes , beaucoup plus
courts que les folioles colorées de l’involucre. f-. Cette jolie
plante a été découverte par M. Labiliardière , dans les plus
hautes montagnes de l’isle de Corse.
5i i i . Élychryse perlé. E ljc h r jsum matgaritaceum.
Gnaphaliujn margatitaceunt. Liiin. spéc. 1198. Lam. Dict. 2. p»
n55. — Gnaplialium Americanum. Clus. Hist. 1. p. 32ÿ..
Sa racine est fibreuse, rampante; ses tiges sont hautes dê
5-6 décim. , droites, cylindriques, simples, couvertes d’un
duvet laineux qui se retrouve sur les pédoncules et la surface
inférieure des feuilles ; ce duvet est blanc dans les individus européens
, roussâtres dans ceux qui proviennent de l’Amériquë
septentrionale ; les feuilles sont éparses, linéaires-lancéolées ,
s pointues, un peu roulées en dessous par les bords, sur-tout
dans leur jeunesse; les fleurs forment un corimbë élégant au
sommet de la tige; leur involucre est globuleux, d’un blanc de
neige, composé d’écaillés ovales-oblongüës non luisantes; les
fleurons sont jaunâtres , tous hermaphrodites (Hall. ), ou entourés
de quelques fleurons femelles et en languette dans les individus
cultivés (Smith.). Cette p la n t é regardée d’abord comme