3360. Gaillet des marais. Galium palustre.
Galiumpalustre. Linn. spec. i 53.Lam. Dict. 2. p. 577. Fl. dan.
t. 423.
fi. Coule subscabro.
y. Galiumglomeratum. Vill. ex herb. Desf.
Cette espèce varie beaucoup pour son port et sa grandeur,
mais on la reconnoît cependant avec assez de facilité à ses ver-
ticilles composés seulement de quatre , cinq ou rarement six
feuilles; à sa tige tétragone, grêle, ordinairement lisse sur les
angles ; à la teinte noirâtre que prend toute la plante par la
dessication ; à ses feuilles glabres, légèrement rudes sur les
bords, ovales , larges et toujours obtuses au sommet : les tiges
sont étalées, rameuses par le haut; les fleurs sont blanches ,
petites, disposées en ombelle terminale, à pédicelles ternés ;
la corolle a ses lobes peu pointus ; le fruit est glabre, à deux
lobes sphériques très-légèrement chagrinés.^. Elle croît dans les
prés humides, au bord des fossés et des ruisseaux. La variété
y , qui est originaire du mont Pilât, se distingue à ses fleurs
rapprochées en petites têtes, et à ses feuilles moins obtuses ; elle
a les feuilles verticillées quatre ensemble sur les rameaux stériles,
et six ensemble sur les tiges chargées de fleurs.
3361. Gaillet mollugine. Galium mollugo.
Galium mollugo. Linn. spec. i 55.Biùl. Herb. t. 283. — Galium
album. Lam. Fl. fr. 3. p. 38o. — Lob. ic. t. 802. f. 1. 2.
fi- Galium scabrunt. With. Brit. 190. ex Smith. Fl. brit. p. i"g.
y . Galium elatum. Thuil. Fl. par. II. 1. p. 76.
Ses tiges sont foibles, lisses, quarrées , noueuses , rameuses et
s’élèvent jusqu’à 6-9 décim. ; ses feuilles sont ovales-oblongues ,
glabres, très-ouvertes, chargées d’une petite pointe à leur sommet
, et au nombre de huit à la plupart des verticilles; ses fleurs
sont blanches, pédonculées et disposées en une particule ob-
longue et très-ramifiée. 2ç. Celte plante est commune le long
des haies et sur le bord des prés et des chemins humides ; sa
racine teint en rouge ; elle est dessicative et astringente. La
variété fi est hérissée de poils un peu roides dans toute la partie
inférieure, et doit probablement cette différence à ce qu’elle
croît dans les lieux exposés au soleil ; la variété y , qu’on trouve
au contraire dans les buissons humides , s’élève à une hauteur
de 8-12 décim., et a les feuilles ovales-oblongues. Toutes ces
plantes ont la tige renflée au-dessus des articulations.
3362. Gaillet droit. Galium erectum.
Galium erectum. Huds. Angl. 68. Smith. Fl. brit. 1. p. 176.
Hoffra. Germ. 3. p. 72. — Galium Provinciale. Lam. Dict. 2.
p. 581.
fi. Galium lucidum. Ail. Ped. n. 2r. t . 77. f. 2.
Ce gaillet s’élève à la hauteur de 6 décim. ; sa tige est droite,
foible, glabre, tétragone, presque toujours lisse, divisée en
rameaux lâches, grêles et nombreux ; ses feuilles sont verticil—
lées six à huit ensemble, oblongues-lancéolées, rétrécies aux
deux extrémités , larges de 3-4 millim. , terminées en pointe
acérée, glabres sur leurs faces, un peu rudes sur les bords; les
fleurs sont blanches, petites , disposées en panicule courte et
peu garnie ; les pédoncules se divisent presque tous en trois pé-
Ricelles bifurqués ; la corolle a scs lobes pointus, mais non terminés
par un poil ; le fruit est glabre, lisse , assez petit. .
Cette plante croît dans les prairies humides des pays de montagnes
, en Provence , en Dauphiné. J’en ai des échantillons
originaires des Pyrénées , qui ne diffèrent nullement ni de
ceux recueillis aux environs de Londres par M. Curtis, et conservés
dans l’herbier de M. Delessert, sous le nom de galium
erectum , ni des échantillons même décrits par M. Lamarck,
sous le nom de galium Provinciale. Quant à la variété fi , elle
se distingue par la grandeur de sa panicule, parla distance de
ses verticilles, et par ses feuilles plus luisantes : elle constitue
peut-être une espèce distincte.
3363. Gaillet acéré. Galium aristatum.
Galium aristatum. Linn. Syst. 127. — Galium bericum. Turra.
Diar. ital. 1764. p. 119- ex Wild . spec. r. p. 5g2.
Cette plante est très-voisine du gaillet à feuilles de lin, dont
elle a le port, et du gaillet à pointe, à laquelle elle ressemble
par ses corolles dont les divisions se terminent en pointe soyeuse
et semblable à un poil ; sa tige est un peu couchée à sa base,
puis droite et assez ferme, exactement tétragone, longue de
2-5 décim.; ses feuilles’ sont verticillées huit ensemble, ob-
longues, rétrécies aux deux extrémités, terminées en pointe
acérée , glabres et lisses sur leurs faces , un peu rudes sur les
bords ; les fleurs forment une panicule terminale, lâche et moins
grande que dans le gaillet à feuilles de lin ; les fruits sont lisses
et glabres. '2f . Ce gaillet croît dans les bois montagneux ; en Provence
, et je crois aussi dans les Pyrénées.