5583. Saxifrage à cinq Saxifragapentaclactjlis.
doigts.
Saxifraga pentadactylis. Lapeyr. FI. pyr. p. 64. t. 44.
Cette saxifrage est parfaitement glabre, nullement visqueuse
et très-distincte par la rigidité de toutes ses parties ;
sa tige est un peu ligneuse, divisée dès la base en plusieurs
souches courtes et feuillées , d’où s’élèvent les pédoncules floraux;
les feuilles sont grêles, fermes, longues, étroites, étalées,
divisées vers le sommet en trois ou cinq lobes profonds
linéaires diveçgens obtus et comme tronqués à l’extrémité; les
fleurs sont blanches, disposées en panicule lâche; les pédicelles
sont longs, uniflores, munis à leurs base dune feuille à trois
lobes dans Je bas de la panicule, simple dans le haut; les pétales
sont ovales, obtus , deux fois plus longs que le calice.
3>, ¥.t Elle croît parmi les rochers dans les Pyrénées orientales
au Mont-Laurenti, h Cambredases, a Amsur, à la dent
d’Orlu.
5584. Saxifrage embrouillée. S axifraga intricata.
Saxifraga intricata. Lapeyr. Fl. pyr. p. 58. t. 35. — Saxifraga
diaaricata. Ramond. Pyr. ined.
Cette espèce a beaucoup de rapport par son feuillage, avec la
saxifrage sillonnée, mais elle en est certainement distincte par sa
fleuraison ; sa hampe se divise en pédicelles grêles, très-divergens
et nullemen t dressés comme ceux de la saxifrage sillonnée; ses
fleurs sont d’un beau blanc, à pétales ovales plus larges et plus
obtus. "ty. Cette plante m’a été communiquée par M. Ramond
qui l’a observée dans les hautes Pyrénées sur les rochers un
peu humides. M. Lapeyrouse l’indique à la vallée d’Eynes, à
Crabère et au mail du Cristal.
3585. Saxifrage sillonnée. Saxifraga exarata.
Saxifraga exarata. Vill. Danph. p. 674. t. 45. non. AIL. —
Saxifraga hypnoides. AU. Ped. n. i 538. t. a i . f . 4- nonLinn.
Une souche demi-ligneuse pousse une ou plusieurs rosettes
de feuilles d’abord droites, puis étalées en vieillissant, et
enfin réfléchies lorsqu’elles sont desséchées; ces feuilles sont glabres
ou munies de quelques poils épars et rares, linéaires à
leur base, marquées en dessus de nervures saillantes; elles
vont en s’élargissant vers le sommet où elles se divisent en
trois ou rarement quatre ou cinq lobes linéaires peu diyergens,,
D E S S A X I F R A G É E S ; 375
et dont la longueur ne dépasse pas le quart de celle de la
feuille; la tige florale est presque nue, pubescenle, légèrement
visqueuse ainsi que les calices; les fleurs sont portées sur des
pédoncules longs et serrés; le calice est ovoïde, adhérent;
les pétales sont blanchâtres, oblongs, obtus, deux fois plus
longs que les lobes du calice; ils sont bien représentés dans la
figure de Yillars. 'f. Celte plante croît dans les hautes montagnes
des Alpes de la Savoiç, du Piémont, du Dauphiné.*
L ’espèce des Pyrénées appelée saxifraga nervosa par M. Lapeyrouse
, pourroit bien être distincte de celle-ci : elle est très-
visqueuse et a les pétales d’un blanc pur.
5586. Saxifrage pubescente. Saxifragapubescens.
<1. Saxifraga mixta, fi. Lapeyr. Fl. pyr. p. 41- t- 21.
fi. Saxifraga pubescens. Pourr. Aet. T oui. 3. p. 32j. — Sax ifraga
mixta , a. Lapeyr. Fl. pyr. p. 4>* *• 2°-
y . Saxifraga mixta , y . Lapeyr. Fi. pyr. p. !\i.
S. Saxifraga coespitosa. Vill. Dauph.4. p.672. _
Cette espèce a ordinairement le port de la saxifrage embrouillée
, et peut à peine être distinguée par des caractères
précis de la saxifrage du Groenland ; sa racine est grêle ,
simple, ligneuse; sa tige est courte , garnie de feuilles d’abord
droites, puis étalées en rosettes, et enfin réfléchies, excepté
dans la variété y où elles sont tellement serrées, que le retournement
ne peut avoir lieu; ces feuilles sont toutes pubes—
centes et un peu visqueuses sur leur surface entière, rétrécies
en pétioîe, évasées au sommet où elles sont divisées en trois
lobes linéaires et obtus, dont les deux latéraux sont bifurqués
dans la variété et, eè qui sont tous entiers et divergens dans
la variété /S ; les fleurs sont blanches, disposées en panicule
courte et lâche au sommet d’une hampe pubescente presque
nue; les feuilles florales sont divisées en trois lobes; les pétales
sont ovales, arrondis, deux fois plus longs que le calice
et à trois nervures; les filets des étamines persistent et deviennent
purpurins après la fleuraison : caractère singulier qui
ne se retrouve, à ma connoissance, que dans la saxifrage du
Groenland, f . Cette plante croît sur les rochers des Pyrénées,
sur-tout dans la partie orientale de la chaîne. La variété S' ,
qui croît dans les Alpes du Dauphiné, de la Provence et du
Piémont, se distingue à ses fleurs, dont les pédicelles sont
plus courts et les feuilles un peu moins longues : elle semble
réunir cette espece avec la suivante.
Aa 4