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dans sa partie supérieure ; ses feuilles sont lancéolées, semi-
pinnatifides, vertes en dessus et blanchâtres en dessous; leurs
pinnulessont anguleuses, en forme de coin , quelquefois un peu
distantes et hérissées d’épines assez fortes; les fleurs sont purpurines
ou blanchâtres, et leurs calices courts et arrondis avant
la fleuraison, se développent ensuite et acquièrent une forme
cylindrique ; l’aigrette est très-longue, rousse, plumeuse, ^f.
Cette plante est commune dans les vignes et les champs cultivés,
qu’elle infeste par ses racines traçantes qu’il est très—,
difficile d’extirper. Elle est connue sous le nom de chardon
hémorrhoïdal.
5091. Cirse laineux. Cirsium eriophorum.
Cirsiunieriophorum. Scop. Carn. ed. 2. n. 1008.— Carduiis erio-
phopus. Linn. spec. i i 53. Lam. Dict. 1. p. 702. Jacq. Austr.
t. 171. — Carthamus fero x, var. j@. Laru. Fl. fr. 2.-p, 1 1 .-«
Çlns. Hist. 2. p. i 54. ic.
Sa tige est épaisse, ronde, cannelée, rougeâtre inférieurement,
chargée par-tout d’un coton qui imite la toile d’araignée,
çt garnie de rameaux longs et redressés; ses feuilles sont fort
grandes ; les inférieures sont étalées sur la terre autour de la
plante, et sont longues de 5 décim. et larges de2 déçirn. ; elles,
sont toutes profondément découpées en lanières étroites qui
imitent des'dents de peigne , et qui sont terminées chacune
par une forte épine qui n’est que la continuation de la nervure;
la surface inférieure de ces feuilles est cotonneuse et blanchâtre,
et la supérieure est verte, mais hérissée de spinules très-sensibles
: les têtes de fleurs sont fort grosses, arrondies et très-
cotonneuses ; les écailles de l’involucre sont un peu purpurines,,
épineuses au sommet, abondamment garnies d’un duvet laineux.
d". Cette plante croît dans les lieux montueux et stériles
des provinces méridionales. Elle se nomme vulgairement chardon
aux ânes.
5992. Cirse féroce, Cirsium f e r o x .
Cnicus ferox. Linn. Mant. p. 1Ô9. Ail. Ped. n. 565. t. 5o .—
Carduus fe r o x . Lam. Dict. 1. p. 703. Vill. Dauph. 3. p. 2 .—
Carthamus f e r o x , a.. Lam. Fl. fr. 2. p. 11.
Cette plante, bien loin d’appartenir à un genre différent de
la précédente, peut à peine en être distinguée comme espèce ;
les feuilles florales qui se trouvent à la base des fleurs , et
d’après lesquelles Linné l’avoit placée parmi ses cnicus , sont
mèmè, variables quant à leur grandeur et à leur distance de la
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fleur: le seul caractère qui sépare cette espèce de la précédente,
est son involucre qui est presque glabre, et dont les écailles se
prolongent en une pointe épineuse plus longue, plus pâle et
plus ouverte; les fleurs sont presque toujours blanches, rarement
purpurines. cT. Ce cirse croît dans les lieux montueux et
sur les collines des provinces méridionales ; en Dauphiné près
Grenoble, à V if , aux douchons , à Gap , aux Baux , à Chorges
et à la Bâtie ( Yill. ) ; en Piémont près Tende et Braus ( AU. ) ;
en Provence au Tholonet, à Meirueil; au grand Sambuc , à
Trevaresso, etc. ( Gar, ) ; en Languedoc près Montpellier
( Gou. ).
^093. Cirse de Casabona. Cirsium Casabonoe.
Carduus casabonoe. Linn. spec. n 53. Lam. Dict. i .p . 701. —
Carduus polyacanthus. Lam. Fl. fr. 2. p. 20. — Cirsium tri-
spinosum. Moench. Meth. 557.— Lob. ic. 2. t. 16. f. 1.'
Ses tiges sont cylindriques, simples , cannelées , presque
glabres , un peu rougeâtres, et atteignent de 5- io décim. de
hauteur; ses feuilles sont oblongues-lancéolées, pointues, ses-
siles, fermes, lisses et d’un verd foncé en dessus, couvertes
en dessous d’un duvet très-serré, blanc ou roussâtre, bordées
d’épines longues, jaunes, disposées trois à trois d’espace en
espace; les fleurs sont rougeâtres , sessiles au sommet des tiges
ou dans les aisselles, supérieures ; les folioles de l’involucre se
terminent par une longue épine simple, cf, Cette belle plante
croît dans les isles d’Hières ( Gér. ) , et en particulier dans
î ’isle de Levant ( Gar. ) ; dans l’isie d’Elbe au nord de Rio près
les mines de fer ( Barr. ) ; dans la Limagne d’Auvergne (Delarb.).
3og4- Cirse étoilé, Cirsium stellatum,
Cirsium stellatum. Ail. Ped. n, 56o. — Carduus stellalus. Linn.
spec. 1 ï 53. Lam. Dict. i . p , 702.— Triumf. Obs. t. 96.
Cette espèce de chardon ressemble un peu à la centaurée
chausse-trape , et se distingue facilement de toutes ses congénères;
sa tige est très-rameuse, un peu cotonneuse et haute de
5 décim.; ses feuilles sont sessiles, entières, linéaires-ob-
longues, assez semblables à celles du saule blanc, vertes et glabres
en dessus, blanches et cotonneuses en dessous ; à la base de
chacune d’elles on trouve de chaque côté deux épines horizontales
, divergentes., fermes, aiguës, et qui semblent tenir lieu
de stipules; les fleurs sont purpurines , ovoïdes, sessiles et solitaires
au sommet de tous les rameaux ; leur involucre est composé