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n 2 F A IM I L L E
blanchâtres, laineuses et très-garnies d’épines jaunâtres, dont
les plus fortes terminent les dents écartées qui se remarquent
sur leurs bords, tandis que les plus foibles sont disposées comme
des cils : ses lleurs sont ramassées , petites , oblongues; et les
écailles de l’involucre son t découpées et épineuses ; les corolles sont
purpurines ; le réceptacle est hérissé de paillettes nombreuses
très-longues, persistantes et réunies par la base ; les graines
sont oblongues , fauves , lisses et luisantes , couronnées par une
grande aigrette. ^ . Cette plante croît dans les lieux pierreux et
stériles des provîntes méridionales ; à Narbonne , à Nice (Ail.) j
à Prades et à la source du Lèz près Montpellier (Gou.); à
Vienne, Nions, Vaureas en Dauphiné ( Vill. )•
3075. Cirse de Mont- Cirsium Monspessulanwm
pellier.
Cirsium. Monspessulanwm- Ail. Ped. n. 556. — Carduus Mons-
pessulanus. Linn. spec. i i 52. Lam. Dict. 1. p. 700. — Cirsiunt
cumpactum, a.. Lam. Fl. fr. 2. p. 24. — Lob. ic. t. 58i. f. 2.
Cette espèce est remarquable par la petitesse de ses fleurs
comparée à la grandeur de la plante ; sa tige est épaisse, can-*
nelée , blanchâtre , et s’élève jusqu’à i 2-i 5 décim. ; ses feuilles
sont simples , lancéolées , presque entières , lftsçs, glabres sur
les deux surfaces, d’un verd glauque, et garnies de cils épineux
et inégaux ; les inferieures sont ud peu sinuees c ses tetes de
fleurs sont terminales, ramassées plusieurs ensemble et presque
sessiles; les corolles sont purpurines, et les calices sont compo*
sés d’écailles petites, embriquées , glabres , blanchâtres à leur
base et marquées d’une petite raie noire à leur sommet qui est
chargé d’une épine à peine sensible. Ces plantes croissent dans
les prés humides des provinces méridionales. 2f.
3076. Cirse des Pyrénées. Cirsium Pjrenaicum,
Carduus Pyrenaicus. Gouan. Illustr. 63. Lam. Dict. 1. p. 70cr<
non Jacq. — Cirsium compaclum , fl. Lam. Fl. fr. 2. p. 24.
Cette plante est très-voisine du cirse de Montpellier , et n’en
est peut-être réellement qu’une variété; elle en diffère par sa
stature encore plus élevée ; par ses feuilles cotonneuses en dessous,
et par ses fleurs plus ramassées. Elle se'conserve distincte an jardin
des Plantes, quoique cullivée depuis long-temps. Elle croît dans
les nrés des Pyrénées , au mont Laurcnti et a la vallee d Eynes
(Gou. ). •
5077,
D È S C O M P O S É E S . u 5
S077. Cirse des prés. Cirsium pratense.
Carduus pratensis. Lam. Dict. r. p. 700.— Carduus tuberosuss
Linn. spec. n 54.excl. syn. Lob. etva r.$. — Carduusglome-
ratus. Lam. Fl. fr. 2. p. 20. — Moris. s. 7. t.2o. f. 28.
Cette plante a de grands rapports avec le cirse de Montpellier
, et ne ressemble nullement au cirse bulbeux , avec lequel
Linné l’avoit réunie ; sa tige est haute d’un mètre , droite , striée ,
un peu rameuse et cotonneuse vers le haut; ses feuilles sont
grandes , prolongées à leur base en appendices garnis, ainsi que
le reste du contour , de cils épineux , glabres sur leurs surfaces,
fortement sinués ou pinnatifides sur les bords; leur extrémité
est pointue , aussi bien que celle des lobes : les fleurs sont purpurines
, plus grandes que dans le cirse de Montpellier , au
nombre de trois à six vers le sommet de la tige, solitaires sur
des pédoncules cotonneux , longs de 5- io centim.; l’involucre
est glabre, embriqué, peu ou point épineux, ty. Ce cirse croît
dans les prairies des provinces méridionales (Lam.); en Provence
(Gér. )? Le cirsium canum d’Allioni, qui a été trouvé
aux environs de Tende , diffère-t-il de cette espèce?
§. II. Feuilles non dêcurrentes ; fleurs d’un blanc
jaunâtre.
8.078. Cîrse très-épineux^ Cirsium spinosissimum*
Cirsium spinosissimum. Scop. Carn. ed. 2. n. 1006. — Cnicus
spinoàissimusi Linn. spec. u 5y. — Carlhamus inuolucratus.
Lam. Fl. fr. 2. p. 12, — Carduus comosus. Lam. Dict. i . p;
70 3 .— Carduus spinosissimus. Vill. Dauph. 3. p. n . non
W a lt. Gmel. — Hall. Helv. n. 172. t. 5.
Sa tige est simple, cannelée et haute de 2-5 décim. ; ses
feuilles sont embrassantes, un peu dêcurrentes, alongées, si-
iiuées, pinnatifides et très-épineuses ; ses fleurs sont blanchâtres,
terminales, ramassées, et entourées dè bractées fort longues,
molles , jaunâtres, pubescentes et épineuses ; lesinvolucres sont
oblongs, et leurs écailles sont glabres , droites et terminées par
üne épine, Celte plante est commune dans les prairies humides
et auprès des sources et des neiges, dans les Alpes dé
la Savoie, du Dauphiné, du Piémont; en Provence; dans les
montagnes de Colmars (Gé r .); dans les Pyrénées. /
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