porte quatre étamines saillantes : la graine est anguleuse , recouverte
par les deux calices.
3292. Cardère sauvage. Dipsacus sylvestris.
Dipsacus sylrestris. Mill. Diet. n. 1. Lam. Fl. fr, 3. p. 345.
Dipsacusfullonum, a. Linn, spec. 140. Jacq. Austr. 5. t. 402.
— Dipsacus folianum. Thore. Chl. Land. 36. — Lob. ir. 2.
t . 18. f. 1.
Sa tige esthaute de 9-12 décim. , droite, ferme , unpeubran-
chue, cannelée et hérissée d’épines; ses feuilles sont opposées ,
soudées ensemble, sur—tout les inférieures , ovales-lancéolées ,
vertes, glabres et épineuses en leurs nervures ; les tètes de fleurs
sont terminales, solitaires, et garnies à leur base de bractées
linéaires, courbées et épineuses ; les fleurettes ont leur corolle
d’un bleu rougeâtre, et les paillettes du réceptacle sont très-
droites. cf. On trouve cette plante sur le bord des chemins et le
long des haies ; ses racines sont diurétiques.
3293. Cardère à foulon. Dipsacus fullonum.
Dipsacus fullonum. Mill. Dict. n. 3, W ild . spec. 1. p. 543. —*
Dipsacus fullonum, uar. /I. Linn. spec. i 4o. Lam. Dict, i*
p. 622. Illustr. t. 56. f. i . — Dipsacus satiuus. Thore. Chl,
Land. 36. — Lob. ic. 2. t. 17. f. 2.
Cette espèce diffère de la précédente par son aspect plus ro-'
buste, ses feuilles réunies par leur base en un entonnoir plus
alongé , ses involucres réfléchis vers le sol, et sur-tout ses paillettes
florales arquées, et dont l’extrémité se dirige en bas. <ƒ.
J’ignore si elle est originaire de France, mais elle est cultivée
en Picardie; à Fleury près Orléans (Dub.); à Toul (Buch. );
à Dax (T h o r .), etc. Elle porte les noms' de chardon à foulon,
chardon à bonnetier : les bonnetiers et les drapiers se servent
de la tête de cette cardère, pour peigner et polir les draps et les
couvertures ; elle sert à cet usage à cause de ses paillettes crochues
: ce caractère se perpétue par les graines.
3294. Cardère découpée. Dipsacus laciniatus.
Dipsacus laciniatus. Linn. spec. 14 » - Lam. Dict. i . p . 622. Jacq.
Austr. t. 4»5. — Moris. s. 7. t. 36. f. 4.
■ Cette espèce a beaucoup de rapportavec les deux précédentes ,
mais elle est garnie d’épines plus petites et moins fortes ; ses
feuilles sont laciniées et plus fortement soudées, et les bractées
sont moins courbées, moins étroites et plus courtes, d", On
trouve cette plante en Alsace, entre Horburg et Colmar, et
entre Colmar et Buffach (J. Bauh.); à Drusenheim et Schisti-
geim (Mapp.); à Grenoble (Yill). • près Montmusar, sur la
route de Dijon à Plombières (Dur.); près Worms (Poil.) ;
Nantes(Bon. ) ; aux environs de Turin près de laDoire (Ail.).
3295. Cardère velue. Dipsacus pilosus.
Dipsacus pilosus. Linn. spec. i 4i.L am . Dict. 1. p. 623. Illusir.
t. 56. f. 2. Jaeq. Austr. t. 248. Cam. Epit. 433. ic.
Sa tige est haute de 6-9 décim., branchue, cannelée et gar*
nie de petites épines assez foibles; ses feuilles sont ovales-lancéolées
, pointues , dentées en leur bord , épineuses en leur nervure
postérieure, et remarquables par quelques appendices en
oreillettes disposées à leur base; les inférieures sont péliolées,
et les supérieures sont presque sessiles : les têtes de fleurs sont
petites, velues et hémisphériques ou presque arrondies : les
corolles sont blanchâtres, et les étamines ont des anthères noirâtres
ou purpurines. 3*. On trouve cette plante sur le bord des
fossés humides et le long des haies. Elle porte le nom vulgaire
de verge de pasteur.
D L I Y . S C A B I E Ü S E . S C A B I O S A .
Scabiosa. Linn. — Scabiosa e tS u c c isa . Hall.— Scabiosa, Suc-
cisa et Asterocephalos. Vaill.
’C ar. Les fleurs sont réunies en tête, entourées d’un involucre
à plusieurs feuilles, et placées sur un réceptacle hérissé de poils
ou d’écailles qui sont des bractées avortées; chaque fleur a un
double calice, l’un et l’autre libres et non adhérens; l’extérieur
est membraneux ou scarietix sur les bords , muni en dedans
d’une duplicature qui cache la base du calice interne; celui-ci
couvre la graine sans adhérer avec elle , et se termine par un
petit evasement calleux d ou partent le plus souvent cinq arêtes *
la corolle est tubuleuse , insérée sur le calice interne , à quatre
ou cinq lobes inégaux , sur-tout vers les bords de la tête; les étamines,
au nombre de quatre à cinq, sont attachées au bas du
tube de la corolle et ont les anthères distinctes; l’ovaire est
dans le calice interne, émet un style qui traverse le fond du
tube et se change en une graine cachée par les deux calices,