encore bien *, elles en diffèrent par les formes
extérieures, par la présence de l’opercide, et surtout
par la disposition de l’organe pidmonaire, qui
est line vraie branchie. Elles ne peuvent donc
que former un groupe particulier, voisin cependant
des Aiiricu lacés.
Ce sont des animaux marins très-timides, dont
le lent développement nous a donné d’autant
plus de peine à saisir q u e , sur des centaines d’individus,
nous n’avons pu nous en procurer que
trois de vivants.
Le pied est a rrondi, sans sillon marginal, se
rabattant en avant en forme d’écusson auriculé,
portant postérieurement nn opercule ovalaire,
membraneux, à lamelles sans spirale, ayant .une
ou deux échancrures pour glisser sur les plis co-
lumellaires. Un de ces sillons se continue sur le
pied. La téte est surmontée de deux larges et assez
longs tentacules en cornet pointu, latéralement
ouverts, portant des yeux sessiles à leur base interne.
La bouche se trouve placée dans un mufle
aplati, la rg e , dilaté; et assez profondément bi-
lo b é , séparé du pied par une rainure. Ces parties
* Nous en avons cependant une su r nos cotes q u ’ il paraît diffic ile de se
p ro cu re r v iv an te . M M . Aiidoiii e t Edwa rds , dans leur voyage de la Manc
h e , ont ren con tré une T o rn a telle dont ils n’ont pu é lo d ie r le d é ve lopp ement,
pa rce que l'animal était m o r t, mais toutefois assez b ien conservé pou r
les autres détails de son organisation. Comme il porte uii o p e ic u le , il est
probable que ces natura listes lui trouveront plus d e rapports avec les Pyra -
niidelles qu’a v e c les A u r icu le s, et que c ’e st un mollusque pectinibran che.
vues de face, ont quelque ressemblance avec la
tête d’un âne.
La cavité respiratrice est ouverte dans toute
la largeur du manteau. Elle porte au bord droit
une longue et étroite branchie ; le coeur est par
conséquent dirigé de droite à gauche. Le rectum
et l’utérus, accolés l’un à l’autre, longent la bi’au-
ch ie , et donnent dans une gouttière en forme
d’auricule produite par le bord du manteau. Les
follicules qui sécrètent la mucosité tapissent la
paroi supérieure de la cavité. Nos observations
anatomiques se sont à peu près bornées là , et
lorsque nous avons voulu les reprendre, ces Mollusques
étaient tellement racornis par la liqueur,
qu’en ouvrant l’abdoraen nous n ’avons pu distinguer
qu’un gros organe cylindrique, gélatineux,
ayant à son c o té , et au dessus de l’oe sophage , nu
autre corps plissé en zig-zag. Tous deux doivent
probablement appartenir à la génération, indice
que les sexes seraient réunis en hermaphrodisme
insuffisant, ce qui serait encore fort singulier pour
ce genre.
La couleur de tout le corps est blanc mat. L ’opercule
et le bord seul du manteau sont jaiir-
nâtres.
L ’animal de la Pyramidelle taclietée ( pl. G5,
% • I — 2 ) est en tout semblable à celui de la
Ventrue. Il faudrait avoir examiné un beaucoup
plus grand nombre d’animaux pour .s’assurer si
Xnainnir. t . j i .
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