observer aussi que les tubercules qui couvrent
le dessous du pied, dépendent le plus souvent du
racornissement produit par l’alcohol. Plusieurs de
ces animaux laissent échapper, par des pores qui
occupent le bord du manteau, une liqueur blanche
et laiteuse. Il existe dans la rade d’Algesiras
une très-petite Onchidie que nous n’avons point
suffisamment examinée pour la faire connaître.
Elle n’a guère plus d’une ligne de long. Nous
ne la croyons pas la même que celle qui habite
les côtes de la Manche.
Les contrées équatoriales nourrissent aussi dans
leurs eaux douces des Lymnées , des Planorbes
et des Physes. Nous en avons des îles des Am is ,
des Mariannes et de Célèbes.
Sans trop suivre d’ordre rigoureux dans ces
considérations générales, nous voici arrivés aux
Pectinibranches qui forment environ la moitié
de la classe entière des Mollusques, et procurent
par leur multiplication une nourriture assez
abondante à quelques peuples de l’archipel
indien.
Les animaux des Porcelaines et des Ovules ont
la plus grande ressemblance entre eu x , et prouveraient
de nouveau la difficulté d’établir des
genres qui reposeraient en même temps sur le
Mollusque et sa coquille, si ces deux-là devaient
être séparés. Ce sont des animaux si élégants de
forme et la plupart si agréables par leurs couleurs
, que nous avons représenté toutes les espèces
que nous avons vues vivantes. Il faut dire
aussi que nous avons été servis à souhait par la
nature de notre voyage qui nous faisait naviguer
sous l’équateur ou entre les tropiques. Dans
toutes ces contrées on trouve des Cyprées, pourvu
qu’il y ait des abris et une petite quantité d’eau.
Elles se donnent peu de mouvement, et demeurent
une partie du temps retirées dans leur
coquille. Les petites espèces même se cachent
sous les pierres ainsi que beaucoup d’autres
Mollusques. Heureux pays pour le naturaliste
q u i , chaque fois qu’il soulève un large quartier
de madrépore, est souvent embarrassé du choix,
et s’impatiente de ne pouvoir tout prendre et
tout observer! L e manteau rameux et velouté des
Porcelaines enveloppe parfois tellement la coqu
ille , qu’au premier aspect on ne les reconnaîtrait
pas. Chaque espèce a ses couleurs propres,
et sous ce rapport il nous sera facile d ’en confirmer
plusieurs. C’est ainsi que si l’on pouvait
douter que la petite Ovule anguleuse fût une
espèce distincte et seulement le jeune âge de
l’Oviforme, on serait tiré d’incertitude par son
animal orné de couleurs élégantes , tandis que