Yanik o ro , très-exercé à tirer de l’arc, ne pouvait,
sur un groupe de s ix , en percer aucun de ses
flèches, bien qu’ils lui fussent perpendiculaires et
sous une petite profondeur. Les Poulpes ont de
plus la reptation en boule lorsqu’ils touchent
le sol.
Nos recherches ont été infructueuses pour nous
procurer l’animal du Nautile, qui paraît habiter
de très-grandes profondeurs, et dont la coquille
ne vient surnager à la surflice que lorsqu’il est
mort. Les habitants d’Amboine, de Célèbes et de
Bourou, ne le connaissent même pas. Rhump est
encore le jseul naturaliste qui l ’ait vu. Ce fut en
vain qu’à la Nouvelle-Guinée nous employâmes,
auprès des naturels, tout ce qui pouvait le plus
les tenter pour obtenir ce Mo llusque, dont le tét
leur sert pour puiser de l’eau : leurs recherches
furent inutiles. Nous n’osons pas dire que le
grand fragment de Céphalopode, que nous avons
trouvé dans la mer des Moluqiies, appartienne
au Nautile. Il est remarquable par son extrême
mollesse et deux portions tronquées de tentacules,
pourvus de ventouses. Tout indique dans sa forme
qu’il recouvrait une coquille. Quelque imparfait
qu’il soit, nous avons cru devoir donner la figure
de ce que nous avons pu saisir dans les Annales
des sciences naturelles du mois de septembre 1 83o,
afin d’exciter l’attention de ceux qui visiteront
après nous les memes parages.
Les oeufs des Céphalopodes affectent quelquefois
des formes singulières ; on en trouve, au milieu de
la mer, de roulés en cylindre de la grosseur et
de la longueur de la jambe. D’autres fois, ce sont
des cônes parsemés de points rouges, q u i, examinés
à la lo u p e , représentent de jeunes individus
sur des rubans ainsi enroulés. Mais, quelle que
soit leur petitesse, la présence de leurs tentacules
pairs et les premiers formés dénotent leur
origine et doivent faire éviter les méprises.
Nous avons fait quelques découvertes dans les
Pléropodes. La rade d’Amboine nous a été très-
favorable pour nous amener, dans ses forts courants
, plusieurs de ces animaux. Une nouvelle espèce
de Cymbulie nous a mis à même de faire
mieux connaître l’organisation de ce Mollusque,
q u i,a u moindre ch o c , se sépare de son têt membraneux.
Le même lieu nous a procuré de nouveaux Phyl-
liroé s, sur lesquels nous avons pu compléter ce
qui manquait à leur anatomie et reconnaître le
système nerveux. Mais aucun organe ne s est offert
pour être désigné comme pulmonaire. Ainsi
nous pensons avec M. Cuvier que cette fonction
s’opère par la peau. Ces deux genres que nous
7,oohgie. T . I I . “