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30(5 ZOOLOGIE.
avec la précédente, on ne peut point la confondre
avec elle , encore moins la prendre pour un
jeune â g e , puisqu’elle avait de six à sept pouces
de longueur.
L ’osselet calcaire est assez petit, b lan c , contourné,
portant une tache brune vers le milieu de
sa grande cou rb u re , caractère qui n’est peut-être
qu’accidentel.
APLYSIE D’HASSELT, v a r i é t é .
Aplysia Hasseltii, var.
Rang., Hist. Nat. des Aplysiens, pl. 24.
P L A N C H E a3, F I G U R E S 1-3.
Aplysia, corpore maximo, valde conico, truncato;
tuberculis fimbriisque onusto, squalide
glauco, maculis fuscis et luteis variegato.
M. Rang, dans une belle Monographie des Aplysiens
, a représenté une espèce dessinée à Java
par feu Van Hasselt. Elle a tant de rapports avec
une Aplysie que nous avons observée à l’Ile-de-
France, que nous ne doutons pas qu’elle n’en soit
MOLLUSQUES. 307
qu’une v a r ié té , quoique nous n’ayons pas celle
de Java pour les comparer.
Notre individu a de neuf à dix pouces de longueur;
il est fort g ro s , surtout en arrière; car sa
tête est petite , ovalaire, un peu renflée et bien distincte
du pied. La bouche est grande et arrondie.
Tout le corps est couvert de gros tubercules
et de papilles dont quelques-unes sont ramifiées ;
elles sont plus nombreuses en avant de la tête.
Le pied se distingue à peine du manteau. Sa couleur
est terre de Sienne fo n c é e , avec des teintes
verdâtres dans quelques individus. Les flancs et
le dos sont d’un verdâtre sale mélangé de jaune,
avec des plaques noirâtres dans diverses pa rties,
surtout à latroncatui’e, qui est subarrondie. D’autres
ont sur les flancs des taches brunes et jaunâtres.
La coquille est très-large et régulièrement
taillée en fer de hache ; sa spire est extrêmement
rugu eu se, ce qui peut tenir à l’âge.
Ce Mollusque ren d , quand on le tou che, une
grande quantité de liqueur violette. On le trouve
en grande abondance, pendant les mois d’octobre
et de novembre, dans les eaux chaudes et tranquilles
des îlots aux Cerfs, à l ’Ile-de-France. On
peut quelquefois passer dessus sans le reconnaît
r e , parce que sa couleur se confond avec les
roches au milieu desquelles il vit.
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