résultat de la première vue de la forme du pied,
tle la trompe, de la position des yeux et des tentacules.
Les Atlantes se meuvent avec une grande
vitesse à l’aide de leur large pied qu’ils agitent
avec force. Ils vont par sauts lorsqu’ils trouvent
un point d’appui. Nous en avons vu chercher à se
débarrasser avec la trompe de l’obstacle qui les
gênait. Ils sont aussi très-voraces, car nous en
avons vu un attaquer et saisir avec sa trompe
une petite Cymbulie , et la dévorer en un instant:
on en distinguait très-bien les débris passant rapidement
dans l’oesophage et dans une partie du canal
intestinal, tant la transparence était grande.
L ’ensemble de ces Mollusques est blanc. La
base des yeux est toujours noire. Celui pris à Amboine
avait les ventouses du pied jaunes; et l’autre,
recueilli sur la côte Nord de laNouvelle-Guinée,
vis-à-vis la baie du Geelvink, les avait violettes.
Ils présentent bien encore quelques autres légères
différences dans les proportions des tentacules
et l’allongement de la téte, qui tiennent à des
variétés, mais les coquilles sont les mêmes. Toutes
celles que nous avons rencontrées dans l ’Océan
Austral étant petites et de même taille, nous sommes
portés à croire que c’est une espèce autre que
celle qu’a fait connaître M. Lesueur. Nous avouons
en même temps que ce doute n’est pas des plus
faciles à éclaircir.
G en r e PHYLLIROÉ. — Phylliroe, Lamarck.
PHYLLIROÉ D’AMBOINE.
Phylliroe amboinensis, nob.
P L AN CH E 28, F IGU R E S I 0 - l 3 .
Phylliroe, corpore elongato-ovali, desuper et inf
r a depresso, limbo subrubro punctato; cauda
distincta, subemarginata; p en i longo extremitate
echinato.
Nous avons été assez favorisés dans l’étude de
ces animaux, pour saisir quelques caractères d’or
ganisation que n’ont pu voir ni MM. Péron et Le
sueur, ni MM. Cuvier et de Rlainville. Toutefois
il reste encore plusieurs choses à découvrir, aux
quelles arriveront peu à peu des voyageurs qui
plus heureux que n ou s , obtiendront de ces Mollusques
plus grands et plus transparents, pour
bien voir le système sanguin et l’appareil de la génération
femelle que nous n’avons pu indiquer
complètement dans nos dessins.
C’est aux premiers de ces naturalistes qu’on
doit la connaissance de ce singulier Mollusque,