des organes de la circulation, de la génération,
du système nerveux, etc., tous différents de ceux
de la plupart des autres Mollusques pectinibranches.
Les Phasianelles sont de vrais Turbos. Sur les
plages de la partie sud de la Nouvelle-Hollande,
nous avons été à même d’étudier les habitudes
de ces Mollusques, qui y sont très-nombreux. Ils
se plaisent dans les lieux sablonneux et sur ceux
où croissent les fucus qui protègent leUr fragilité.
Aussitôt que la mer les a déposés sur le rivage,
ils se retirent dans leur coquille. Mais que l’eau
les touche de nouveau , ils se développent avec
rapidité et s’agitent dans tous les sens. C’est à la
vivacité de leurs mouvements qu’ils doivent
d’avoir presque tous le bord de leur ouverture
cassé. Leur pied présente cela de pa r ticu lie r ,
q u’il s’allonge en forme de trompe, et que dans
le marcher ses deux parties latérales glissent
alternativement l’une sur l’autre. Ce sont des
animaux voraces habitant une assez grande profondeur,
fuyant la lumière, et qu’on peut prendre
avec des appâts de chair.
C’est après cette famille que les lois d ’une
organisation presque semblable nous forcent de
placer les Parmophores, les Haliotides, les Lissu-
relles, les Lmarginules, et même les Stomatelles,
malgré la dissemblance de la coquille de ces
Mollusques avec celle des Turbos et des Troques.
Nous démontrerons dans nos planches l’affinité
qui règne entre ces animaux jouissant de l ’hermaphrodisme
suffisant.
Le port du Eoi-Ceorge, mais surtout le port
Western, nous ont donné des Parmophores d’une
très-grande taille. Ils sont entièrement noirs, apathiques
, et se cachent sous les pierres dans les
lieux où il n’y a que peu d’eau. Presque partout
ou trouve des Haliotides; mais les plus grandes
et les plus belles espèces habitent les contrées
tempérées, comme la Nouvelle-Zélande, fex tré-
mité sud de la Nouvelle-Hollande, etc. La coloration
peut offrir de bons caractères pour la
connaissance des espèces ; et si nous ne nous
sommes pas attachés à dessiner ces Mollusques,
cela tient à ce que presque toujours recouverts
par leur large enveloppe, ils n’entrent que difficilement
en expansion.
Les Fissurelles, les Lmarginules sont fort rares
dans les pays que nous avons parcourus. H en est
de même des Stomatelles,que nous n’avons rencontrées
qu’à la Nouvelle-Hollande, aux îles des
Amis et à Vanikoro. L ’espèce de ce dernier lieu ,
qui est nouvelle, porte un opercule. Son organe
branchial est comme celui des Troques, formé de