424
ca ta , antice transversim striata ; apertura sub-
ovali ; columella volvata truncata.
M. Rang a formé de ce Mollusque le genre L i-
tiope. Mais nous lui trouvons tant d’analogie avec
les Bucc ins ,que , jusqu’à de plus amples observations,
nous ne croyons pas devoir l’en séparer.
C ’est sa petitesse qui l’a fait pendant long-temps
échapper aux regards des naturalistes ; car il existe
certains parages où l’on ne peut prendre des
fucus sans emmener en même temps des milliers
de ces Mollusques. Peut-être aussi l’aura-t-on pris
pour un jeune âge.
Nous ne pouvons mieux faire que de rapporter
la bonne description qu’en a donnée M. Rang dans
son Manuel des Mollusques, en y joignant les caractères
spécifiques. « Coquille peu épaisse, cor-
if n é e , légèrement épidermée , un peu transpa-
« rente, conoide, à tours de spire un peu arrondis,
« le dernier plus grand que tous les autres réunis, à
« sommet pointu, sillonné longitudinalement; ou-
« verture ovale, plus large en avant qu’en arrière,
«à bords désunis, le droit simple, se réunissant au
«gauche sans former d’échancrure bien distincte,
« mais seulement un contour profond qui en tient
« l ie u , le bord gauche rentrant en dedans pour
« former une saillie avec l’extrémité antérieure de
« la columelle, qui est un ie , arrondie, arquée et
« un peu tronquée en avant. »
L ’ouverture de cette coquille a quelques rapports
avec celle des Struthiolaires , qui sont de
vrais Buccins. Le reste de sa forme est ce qu’on
pourrait appeler norma le, c’est-à-dire régulièrement
ovoïde pointue. Les premiers tours de spire
sont rapprochés, et l’avant-dernier est souvent
beaucoup plus grand que ceux qui le devancent.
Il est très-finement strié en travers, ainsi que le
dernier. La couleur est blonde ou rou ge -brun
clair, avec quelques taches rougeâtres.
Nos nombreux individus , pris sur la côte nord
de la Nouvelle-Guinée, par 2 ° de latitude, sont
tous de moitié moins grands que ceux qui ont
servi à M. Rang, et qui proviennent de l’Océan.
Ce serait une variété de taille.
L ’animal a de longs tentacules cylindriques et
d é lié s , à la base desquels sont des yeux sessiles.
La bouche s’allonge en forme de trompe. 11 en est
de même du pied, ainsi disposé pour mieux embrasser
les fucus qui lui servent de support. Tout
le corps est d’un jaune clair. Ce Mollusque est
figuré nageant. De même que M. R ang , nous ne
lui avons pas vu d’opercule. Quoique nous l’ayons
observé long-temps à la loupe pour pouvoir le
dessiner, nous n’avons point aperçu le fil qu’il
sécrète pour se fixer aux plantes marines, et
dont parle M. Bellariger. C’est qu’il nous aura
échappé par sa transparence , car nous ii’en doutons
nullement.
ai
i f
M