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VITR INE DE TÉNÉRIFFE.
Vitrina T en e riffoe , nob.
( Division des Hélicolimaces. Fér. )
B obcsso p a r les habitants d e Sainte-Croix.
P L A N C H E l 3 , F I G U R E S 4 ' 9 C I 9 -
Vitrina, testa,fragilissima, ovali, planiuscula,
p ellucida, virescente; apertura maxime aperta,
elliptica ; margine sinistro valde inflexo ; spira
brevi; anfractibus ternis.
Venant de démontrer que des Vitrines ont des
coquilles solides comme celles des vraies Hélices,
et que la plupart peuvent y rentrer en entier, il
peut être bon de faire une division des Vitrines
que le test ne peut contenir en totalité , et qui de
plus ont presque tout le corps couvert en avant
par une sorte de cuirasse. Ce sont les Hélicolimaces
de M. de Férussac auxquelles appartient
l’espèce suivante.
La coquille est ovalaire , peu bombée , arrondie
en dessus, à spire très-courte, dont le dernier
tour est fort grand et constitue presque toute
la coquille, q u i , en p e t it , ressemble parfaitement
à celle intérieure de certains Sigarets. Son ouverture
est ovalaire fort ample, et son bord gauche
est fortement fléchi en dedans. Les sutures sont
pleines et bordées par une petite lamelle ruban-
née. Elle est translucide excessivement fra g ile ,
lisse, car les stries dont elle paraît couverte ne
sont que celles d’accroissement. La couleur, qui
est verdâtre clair, peut tenir à l’épiderme ; quelques
exemplaires qui en sont dépourvus paraissent
blanchâtres. Cet épiderme est quelquefois
fort épais, membraneux.
L ’animal a la téte assez petite; le dessus du cou
présente une ligne longitudinale saillante, accompagnée
de chaque côté d’une rainure. Les tentacules
postérieurs sont minces et déliés, les antérieurs
fort petits. L ’écusson est très-long, presque
conique, libre antérieurement, recouvrant postérieurement
la coquille d’une manière assez variable
, puisque l ’animal peut à volonté la rendre
plus ou moins apparente et même quelquefois la
cacher entièrement. Cependant le plus souvent
la spire seule est re cou v e r te , et l’écusson paraît
alors comme échancré. Il est strié transversalement.
L ’orifice de la respiration est placé fort en
avant de la coquille, caractère qui distingue cette
espèce des autres connues. Iæ p ied , eu forme de
queue, presque aussi long que la partie antérieure
du corps, est pointu, très-comprimé latéralement.