pour une glande, ainsi qu’on le voit dans notre
figu re, qui ne fait que représenter le système nerveux.
Ce système est un des plus considérables qu’offrent
les Mollusques. Il se compose de quatre ganglions
principaux sous-oesopbagiens. On voit partir
des antérieurs un filet qui se porte dans chacune
des cornes, y forme un plexus donnant naissance
à deux filets nerveux qui se terminent à l’extrémité
de ces sortes d’appendices. D’autres nerfs
vont à l’oesophage, mais les plus nombreux se répandent
dans la partie postérieure du corps. Nous
aurions même de la peine à croire, tant ils sont
eu grand nombre, que ce sont autantde nerfs, s’ils
ne se divisaient constamment sous des angles
très-aigus; ce que ne font presque jamais les
vaisseaux.
Nous n’avons pu trouver aucune trace de branchies,
et jusqu’à de nouvelles observations, nous
sommes disposés à croire, avec M. Cuvier, que
quelque portion de la peau en tient lieu. H n’y
a point d’yeux.
Ces animaux sont extrêmement apathiques et
d’une mollesse si grande, qu’il faut que le naturaliste
aide à rendre leur forme évidente. Ils n’ont
ni position régulière ni direction fixe dans
leurs mouvements, et nagent dans tous les sens.
Toutefois l’appareil nerveux qui parcourt leurs
tentacules , que nous ii’avous jamais vu aus.si
complet dans aucun autre Mollusque, doit leur
donner des fonctions assez importantes.
Cette espèce habite la rade d’Amboine. C’est
elle qui a servi aux observations de M. Cuvier.
Nous l’avons représentée grossie.
PHYLLIROÉ PIQUETÉ.
Phylliroe ¡lunctulatum, nob.
PLANCHE 28, FIGURES l 5 - l 8 .
Phylliroe, corpore elongato-ovali, in medio tantisper
depresso, rubro, punctu lato, margine luteo;
tentaculis gracilibus, longis; cauda emarginata,
acuta.
Cette espèce a beaucoup de ressemblance pour
la forme du corps avec celle d’Amboine. Seulement
elle paraît un peu plus allongée et moins déprimée.
Les tentacules nous ont semblé plus longs
et plus grêles. Mais la couleur est différente; car
tout le corps, d’un rosé sale, est couvert de points
bruns et rougeâtres, de manière à ne pouvoir distinguer
qu’avec peine la trace de l’estomac. Les