G e n r e PÉLAGIE. — P elagia, nob.
Animal pélagien, gélatineux, transparent, à corps
ovalaire, allongé, rétréci vers le milieu, d’où partent
deux nageoires. La tête obtuse , non distincte du
corps, surmontée de deux petits tubercules. Boucbe
cacbée. OEsopbage ayant deux glandes salivaires.
Anus s’ouvrant à la base de la nageoire droite.
Système nerveux très-apparent.
PÉLAGIE BLANCHE.
Pelagia alba, nob.
P L A N C H E a 8 , F I G U R E S 7 - 9 .
Pelagia, corpore elongato, fusiforme, albo,reticulato,
echinato; antice bitub ercalato ; alis sub-
medianis rotundis, striatis.
Ce petit Mollusque a paru nécessiter la formation
d’un nouveau genre qu’on pourra placer entre
les Clios et les Pneumodermes ; car il tient des
uns et des autres. Son corps fusiforme, ovalaire,
est presque divisé en deux parties par les nageoires
qui partent de rainures assez profondes. Ces appendices,
de grandeur médiocre et subarrondis,
sont réticulés. La division supérieure, où se trouve
la tête, est un peu moins grande que l’inférieure.
Elle est arrondie, portant deux très-petits tubercules.
Entre eux est sans doute la boucbe ; car on
voit au travers les téguments un oesophage en
en ton no ir , de chaque côté duquel sont deux
corps recourbés qu’on peut considérer comme
des glandes salivaires. Un renflement qui vient
ensuite est sans doute l’estomac, et le corps jaune
qui lui est contigu , le foie. Le canal intestinal remonte
en serpentant pour s’ouvrir sous la base
de la nageoire droite. Le coeur est placé plus bas
du même cô té , et de petits corps agglomérés pourraient
être des ovaires. Nous n’avons point aperçu
d’organe branchial. Quatre ganglions nerveux, placés
vers la partie médiane du corps, envoient des
rameaux dans tous les sens.
Les téguments sont marqués de petites lignes
qui se croisent et forment une sorte de ré seau ,
qui pourrait peut-être tenir lieu de poumon ; ils
sont de plus hérissés de petits tubercules. Toutes
ces parties, à l’exception des viscères digestifs,
sont blanches et transparentes. Si nous avions eu
plusieurs individus à notre disposition, nous eussions
pu compléter ce qui manque à cette description
; mais l’animal devint opaque en souffrant.
Il se trouve dans la rade d’Amboine. On l’a représenté
à peu près de grandeur naturelle.