pour notre amusement, et jamais nous ne leur
avons vu d’opercule. Quelque petit qu’il soit, il
ne nous aurait pas constamment échappé s’il eût
existé. Ne se présenterait-il que dans le très-jeune
â g e , et se perdrait-il ensuite par la vivacité des
mouvements de l’animal? Ce qu’il y a de certain,
c ’est que deux petites espèces, la Ziz-Zag et la
Zonale, possèdent un opercule. Ne les ayant vues
que desséchées, nous ne pouvons assurer que ce
soient de vraies Olives et non des Aucillaires.
Ces dernières ne se distinguent des Olives que
par la petitesse des tentacules non apparents à l’exté
rieur, que nous croyons dépourvus d’yeux; par
la grandeur de leur opercule et le manque d’appendice
filiforme du manteau, propre à former et
entretenir les sutures. Ce qui fait qu’elles n’existent
pas. Les moeurs sont les mêmes. Nous n’avons
pu rencontrer d’Ancillaires que sur quelques fonds
vaseux de la Nouvelle-Zélande. Elles, sécrètent une
abondante quantité de mucosité.
Les Volutes sont des animaux aussi agréablement
colorés que leurs coquilles. Les nuances en
sont aussi bien diversifiées que tranchées selon les
espèces. Leur tête repose sur un large bouclier
arrondi, et leur pied ne se relève point sur le dos.
Ils habitent à peu de profondeur sur le sable. Ils
sont lents à se développer. Le port du Roi-Ceorge,
la baie des Chiens Marins, la Nouvelle-Cuinée, les
Moluques, la Nouvelle-Zélande, nous ont fourni
la plupart des espèces connues. Une seule espèce
inédite provient de la Nouvelle-Zélande. Les couleurs
dans les Cônes nous ont également fourni de
bons caractères spécifiques. Souvent le siphon
respiratoire suffirait seul pour cela. Ces Mollusques
appartiennent, en général, aux contrées
chaudes. Ce sont peut-être les plus timides de tous
les Pectinibranches. Ils mettent un temps infini
à se développer, et rentrent au moindre mouvement,
pour mourir enfoncés dans leur coquille ;
d’où il est très-difficile de les avoir en entier,
même en la brisant; ce qui tient au grand nombre
de tours deleur columellelaraelleuse, sur laquelle
fanimal est appliqué et aplati. Leur glande sali-
v a ir e , les hameçons et les dards qui hérissent leur
appareil lingual sont quelque chose de bien particulier.
Le nouveau genre Conælix, établi assez légèrement
seulement sur l’examen de la coquille, doit
rentrer dans les Mitres, comme dépourvu d’opercule
et par d’autres caractères que nous démontrerons,
au rang desquels il faut mettre la
présence d’une pourpre odorante, nauséabonde,
qui caractérise spécialement les Mitres, et q u i,
dans quelques circonstances douteuses, nous fai-
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