OBSERVATIONS SUR LES JANTHINES.
Vo y ez P L A N C H E 29 , F I G U R E S 1 - 8.
Il nous semble difficile de trouver une place
convenable à ce Mollusque , qui formerait presque
un ordre à lui tout seul. En lui associant notre
Vélu tine, nous avons cru trouver certains rapports
entre eux; mais nous ne tenons nullement
à la place provisoire que nous assignons à l’un et
à l’autre.
Nous commencerons par dire qu’il est très-facile
d’augmenter le nombre de Jantbines sur des
caractères qui ne suffisent pas à notre avis pour
former des espèces, et qui tiennent le plus souvent
à l’âge s’ils sont relatifs aux formes, à la
localité s’ils appartiennent aux couleurs. Ainsi, par
exemple, la Jantbine commune devient très-grosse
dans certains parages de fO céa ii atlantique , aux
environs de la terre de Van-Diémeii, et se nuance
de deux teintes différentes de violet. Elle est d’un
blanc bleuâtre jusqu’à la moitié du dernier tou r,
et violet assez foncé sur le reste ; une petite carène
établit la ligne de démarcation des deux
couleurs.
Dans le jeune âge, l’ombilic est apparent et le
bord columellaire s’allonge en pointe; ce qui ne
doit plus avoir lieu plus tard. Ainsi maintenant,
nous ne reconnaissons que trois espèces bien
distinctes, la commune, la naine qui serait mieux
nommée striée, et la prolongée de M. de Blainville
, qu on trouve dans la Méditerranée et ailleurs
, dont le bord droit et la spire sont remarquablement
longs.
Lanimal enlevé de sa coquille est fortement
coloré sur son tortillon après qu’on a enlevé un
pigmentum blanc qui se détache très-facilement.
La partie antérieure, qui correspond à la branchie,
semble emprunter sa couleur de la pourpre,
qui est violette; la po stérieure, qui contient le
fo ie , est d’un rouge brun vif.
Le reste de l’animal est blanc avec des taches
violacées ou noires que nous ferons connaître.
Il n’y a point de trompe proprement dite, c ’est
nn long mufle qui eu tient lieu , à l’extrémité
duquel est une bouche verticale dont les crochets
sont le plus souvent apparents. M. Cuvier a fiiit
connaître toutes ces parties. Il en est deux seulement
sur lesquelles nous insisterons , ce sont les
tentacules et les rapports de la vésicule et du pied.
Les tentacules sont gros, cylindriques, assez
longs , o b tu s , blancs à la b a se , toujours très-
noirs dans le reste de leur étendue. Ils sont comme
doubles et bifurqués près de leur racine. Ces pédoncules
secondaires, un peu moins longs, devraient
porter les yeux; mais il n’y eu a pas , nous
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