Madagascar primitivement, que proviennent les
Agathines, très-gros Mollusque qui ravage les
vergers. Nous donnons une figure coloriée de
son animal, ainsi que son anatomie, qui ne diffère
presque de celle des Hélices que par l’absence
des deux glandes frangées qui se trouvent près
du vestibule commun aux organes générateurs.
Les Auricules appartiennent aussi aux Pulmo-
nés terrestres ; car nous les avons toujours trouvées
dans les b o is , mais ordinairement près du
bord de la mer. Les petites espèces surtout ont
une prédilection particulière pour les rivages ,
tandis que celles dont on a fait le genre Scarabe
s’enfoncent assez profondément dans les te r r e s ,
et se tapissent sous les feuilles mortes, comme
nous l’avons fait remarquer il y a long-temps. Le
propre de ces Mollusques est d’avoir les yeux
placés à la base interne de leurs tentacules. La
grande Auricule Midas seule a les siens si profondément
cachés sous une peau épaisse qu’elle
paraît en être dépourvue. Elle est fort commune
dans les lieux humides de la Nouvelle-Guinée.
Nous nous étendrons assez longuement sur son
organisation à son article. C’est nécessairement
après les Auricules que doivent venir lesPyrami-
delles, malgré certains caractères qui les en éloignent
, comme d’avoir des branchies et un
opercule. Aussi faut-il en attendant en former un
petit groupe à part.
Nous plaçons à la suite de cette famille les
singuliers Mollusques connus dans les collections
sous le nom d’Ampullaire aveline et fragile ,
pro v en an t, la première de la Nouvelle-Zélande,
la seconde de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des
animaux pulrnonés, hermaphrodites insuffisants,
avec lesquels nous formons le genre Ampulla-
c è r e , parce qu’ils ont la forme d’Ampullaires
dépourvues de tentacules. Ils se tiennent ordinairement
dans de petits étangs où il n’y a que
quelques pouces d’eau salée ou saumâtre.
Les Onchidies ou Péronie de M. de Blainville
pullulent entre les tropiques. Nous en donnons
plusieurs espèces nouvelles qui vivent plus à terre
que dans l’eau. Les rivages de D o re y , ceux du
havre Carleret à la Nouvelle-Irlande en étaient
couverts. A la Nouvelle-Zélande, une très-petite
espèce tapissait comme des points noirs les ro chers
de l’anse de l ’Astrolabe. Les mêmes espèces
présentent de grandes variétés dans les couleurs,
qui varient quelquefois dans peu de temps à la
manière des Caméléons. De sorte qu’il faut prendre
garde , même sur le v iv an t, pour ne pas
faire de doubles emplois ; à plus forte raison
lorsqu’on les étudie dans la liqueur. Nous ferons