tions pour en retirer l’animal intact Il est bon
de faire quand on peut des anatomies sur le frais.
Toutefois ces sortes de travaux consument dans
les relâches un temps précieux qu’on emploie
avec plus de fruit à récolter et à dessiner. On
sait, du reste, que ce n’est pas toujours sur le vivant
qu’on peut anatomiser le mieux un Mollusque,
dont toutes les parties se contractent et
changent de forme en laissant dégager une mucosité
vraiment désespérante. On trouve bien plus
de facilité peu de temps après sa mort, bouilli
dans l’eau ou macéré dans l’esprit-de-viri. C ’est
pourquoi ces sortes de recherches peuvent se
remettre à d’autres temps.
Tous les Mollusques ne se plaisent pas dans les
lieux calmes et où il y a peu de profondeur. Les
rochers battus par la mer en ont qui leur sont
propres; quelques-uns se cachent sous le sable;
d ’autres se tiennent à plusieurs brasses sous l’eau.
De là divers instruments pour se les procurer.
Hors des tropiques, une petite drague est d’une
grande ressource lorsqu’on navigue sur peu de
profondeur. On peut même l’envoyer 'avec suc-
O u notera la cou leur des coqu ille s fra g iles , des terrestres su r to u t, susceptib
le s de s ’a lté re r e t même de d isp a ra ître c o in p lè tem cn l, comme nous
avons eu occasion de le vo ir sur une H é lice e t une V itr in e .
ces par cinquante brasses dans un calme parfait,
comme nous le fîmes devant le port du Roi-George
à la Nouvelle-Hollande. A la Nouvelle-Zélande
L u s obtînmes également beaucoup de choses
par ce moyen. Il n’est presque plus praticable
dans les lieux où se trouvent des bancs de madrépores.
Les Mollusques et les Zoophytes pélagiens s’obtiennent
par un filet conique à mailles serrées,
tenu ouvert par un cercle de barrique et que
traîne le navire lorsqu’il ne fait qu’un tiers
de lieue ou une lieue tout au plus à l’heure.
On a le soin de le visiter souvent pour que l’action
de l’eau ne brise pas les animaux délicats
qu’il peut contenir. Nous croyons avoir ete les
premiers, sur la corvette l ’ Uranie, à nous servir
d’une manière presque permanente de ce moyen,
qui nous a été si utile pendant ce second voyage.
Dans les calmes complets on emploie des filets
en étamine à longs manches, semblables à ceux
qui servent pour la chasse des insectes.
Nous allons mettre sous les y eux du lecteur
quelques particularités relatives à certains des
animaux qui nous o ccupent, indiquer les localités
dans lesquelles nous les avons trouvés, et dire
ce que leur organisation nous a présenté pour servir
à leur classification. Nous verrons combien