i -i
ïi i
en cordons d’im jaune verdâtre se fixent sur les
pierres. Ceux des Dolabelles que nous avons vus
dans les pays chauds sont plus g r o s , plus régulièrement
cylindriques, lisses , d’un vert sombre.
On pourrait s’y tromper, et les prendre pour
des Thalassiophytes ou de ces productions marines
dont la nature n’est pas encore bien déterminée.
Nous n’avons jamais eu occasion d’observer
l’accouplement des Pectinibranches à coquille.
Les Aplysies nagent avec beaucoup plus de
vitesse qu’on ne pourrait le croire; surtout celles
pourvues d’une coquille et dont le manteau très-
fendu se rabat de chaque côté comme de larges
nageoires qu’elles font agir avec vigueur. Elles
sont herbivores et arrachent d’une manière brusque
les tendres fucus dont elles se nourrissent.
Laissées à nu sur le rivage, elles supportent assez
bien l’action du soleil le plus violent, dans l ’intervalle
d’une marée à une autre.
I^a quantité de liqueur violette qu’elles sécrètent
est énorme. 11 ne serait pas impossible que
les anciens l’eussent mélangée à la pourpre qu’ils
retiraient de divers Mollusques. Nous en avons
teint de la soie qui conserve bien sa couleur.
Nous n’assurons pas que les espèces sans coquille
aient une pourpre.
Iæs Bulles, et nous y comprenons les Bnllées
que nous n’admettons pas comme genre, sont
de toutes les mers sans qu’on puisse dire positivement
que l’une ou l ’autre division appartienne
plus spécialement à telle ou telle contrée. La
Nouvelle-Hollande est le lieu qui en fournit le
plus. Au port du Roi-George, dans le havre peu
profond et assez tranquille de la Princesse-Charlo
tte , le rivage est couvert, on peut le dire, des
enveloppes de trois ou quatre espèces de Bulles.
I c i, ces animaux recherchent les fonds sablonneux
; mais il en est d’antres de très-petite taille
qui se plaisent , comme nous l ’avons vu aux îles
Mariannes, sur les rochers battus par la mer, y
demeurent constamment en se cramponnant dans
leurs anfractuosités, et se confondent avec les
fucus mousseux qui les tapissent.
Quelques Bulles nagent verticalement et assez
mal; ce qui tient au peu de développement de
leur manteau et à la pesanteur de la partie pos-
rieure de la coquille. D ’autres, au contraire, pourvues
de lobes et d’appendices auriculaires, nagent
très-bien. Nous mettrons au premier rang la
Bulle r a y é e , qui joint l’élégance à la beauté des
couleurs. Elle est assez commune dans la rade du
Port-Louis de l’Ile-de-France. Celles qui portent
leur coquille cachée dans l ’épaisseur du manteau,
qui l’ont très-rétréci ainsi que le p ie d , rampent