Viendront ensuite les Dauphinules. Nous n’a vons
pu nous assurer de la valeur réelle des espèces
de ce g en re , n’ayant vu que l’animal de la
Laciniée.
Nous avons enfin reproduit, et presque simultanément
avec MM. Gray, Ruppel V l ’Aurillard,
le genre Vermet qu’on n’avait pas vu depuis Adanson,
et qu’il avait décrit et figuré avec sa sagacité
ordinaire. La Nouvelle-Hollande, les îles Ma-
riaues , la Nouvelle-Zélande nous en fournissent
diverses espèces, dont une fort grosse. Il y en a
d’operculées et d’autres qui ne le sont pas. C’est ici
qu’il est bon de s’éclairer de l’animal, pour la
classification de la c o q u ille , dont la fo rm e , peu
fixe en général, n’offre pas des caractères spécifiques
bien précis. Nous ferons observer que plusieurs
Serpules et Vermilies de M. de Lamarck
doivent faire partie du genre Vermet. H y a douze
ans que le Muséum possède des Vermets que
nous apportâmes de notre premier voyage. Nous
les reléguâmes parmi les Serpules, d’après un examen
superficiel de leur tube. Un peu d’habitude
suffit cependant, au premier aspect, pour ne pas
confondre les unes avec les autres.
‘ T ro p souvent les lith o gra p h ie s de l’ouvrage d e M . R u p p e l sont d ’une
mauvaise e x écu tion et même défectueuses, comme, par ex emple, son Parmo-
p h o re au s t ra l, q ui n’est pas l’austral, e t son V e rm e t , dont tous les organes
Süut transposés; c e qu e nous avions de la peine à faire con c evo ir à l ’auteur
liii-m ém e , c e q ui ne prou ve pas en fa v eu r de la solidité de ses principe.s
d'organisation animale.
Nous rapportons de la Nouvelle-Zélande un petit
Mollusque qui semble tenir le milieu entre les
Vermets et les Siliquaires, si toutefois ces dernières
doivent constituer un genre différent de celui des
Vermets. Dans une si énorme quantité de matériaux
allant toujours croissant, dont se compose
l’histoire naturelle, si l ’on multiplie trop les divisions,
c’est se priver de ce que la méthode peut
avoir de bon pour servir de guide. On finirait par
là à ne plus trouver d’espèces, et à réduire tout
à des individus qu’on appellerait genre; ce qui ne
serait plus qu’un simple déplacement de mots. Il
semble qu’il y ait une sorte d’amour-propre à
créer des genres. Ce ne sera pas du moins dans
ces essais faciles et trop souvent éphémères que
nous placerons le nôtre. Nous chercherons au contraire
, autant que nous le pourrons, et sans trop
heurter de rapports, à ramener à des groupes généraux,
par l’étude de leur organisation, les animaux
qui nous o ccupent, dont les formes se
compliquent et varient plus que dans les autres
classes , et ne se prêtent que difficilement aux classifications.
Si l’on tient à conserver les deux genres Nérite
et Néritine, il faudra en chercher la différence
plutôt dans l’épaisseur de la coquille et les moeurs
des animaux que dans leur organisation, qui est
Zoologie. T . I I .