G e n r e ROCHER. — M u r ex, Lamarck.
P L A N C H E 36 , F I G U B E S 1 - 3 .
Avant que de décrire les caractères particuliers
des animaux de quelques espèces, nous donnerons
comme type de leur anatomie celle du Murex
inflatus [Chicorée-renflée') m â le , qui provient
des iles des Amis, où il est fort commun. Son pied
est grand, épais, ayant en avant un sillon marginal
dans une portion seulement de son étendue.
L ’opercule est ép a is , ovalaire et onguiculé. Ses
tentacules sont distants, gro s, assez courts , <lé-
primés à la pointe, s’amincissant à leur tiers antérieur
aussitôt après l’insertion des yeux, qui sont
saillants.
Les bords du manteau sont amples, découpés
comme l’ouverture de la coquille. La cavité respiratrice
a deux branches au côté gauche. La plus
grande est arquée, épaisse sur ses bords, qui sont
adhérents.
La bouche est une grosse trompe pourvue d’un
rnban lingual, à trois rangs de crochets. Deux
glandes salivaires, aplaties, irrégulières, se rendent
de chaque côté à l’oesophage. Il existe de
plus une troisième glande qui occupe presque
tout le côté droit de l’abdomen , et qui paraît
aller s’ouvrir, par un assez long can a l, non loin
des précédentes. Après l’oesopbage se présente un
coecum globuleux, qui a également une consistance
glanduleuse. L ’estomac est excessivement
r é tr é c i, et ne diffère pas du reste de l’intestin
qui passe dans le foie , revient à droite, et se termine
par un rectum assez volumineux, auquel
est accolé le conduit de l ’organe dépurateur. Ce
d ernier est considérable et formé de follicules symétriques.
Le testicule, gros, arrondi, est placé entre
ce corps et le foie. Le canal déférent serpente
sous les téguments, et se rend à un organe excitateur
recourbé , po intu, mais excessivement petit
pour le volume du Mollusque.
Les Rochers sont des animaux très - craintifs,
et qui demeurent enfoncés dans leu r coquille lorsqu’ils
ne jouissent pas de leur pleine liberté dans
des eaux vives et agitées. C’est ce qui fait que
nous n’avons pu figurer cette espèce dans tout
son développement et avec ses cou leu r s , représentées
par des taches brunes sur un fond jaunâtre,
variant même assez peu par la macération
dans la liqueur.