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d
irr
l , 1
Sans avoir vu cet animal, M. de Lamarck a judicieusement
soupçonné, par analogie avec celui
des Volutes, qu’il devait être dépourvu d’opercule.
Ce caractère négatif fera toujours distinguer les
Mitres des Colombelles, avec lesquelles il est très-
facile de les confondre. Un autre caractère, infaillible
pour n o u s , mais que nous n’indiquons que
pour les naturalistes voyageurs, c ’est la pourpre
b rune, tenace et de mauvaise odeur que ces animaux
laissent échapper. Claire d’abord , elle ne se
colore qne par le contact de l’air et tache l’épi-
derme presque aussi fortement que le nitrate d’argent
, connu sous le nom de pierre infernale.
Les Mitres sont presque toutes des pays chauds;
cependant nous en avons trouvé dans 1a partie
sud de la Nonvelle-IIollande, qui est tempérée.
MITRE ÉPISCOPALE, femelle.
Mitra episcopalis.
Lamarck, An. s. v. , t. V I I , page 2 9 9 , 11° 1.
Ibid. pour la synonymie.
F a o , p a r les habitants de Tonga-Tabou.
P L A N C H E 45 , F I G U R E I - J .
Mitra, testa turrita, loevi, a lb a , rubro-rnacu-
lata : maculis inferioribus quadratis transversim
seriatis; superioribus irregularibus, anfractuum
margine superiore integro; columella quadriplicata;
labro postice denticulato. ( Lamk. )
L ’animal de cette belle coquille a le pied étroit,
comprime et cannelé à sa racine, presque carré et
un peu auriculé en avant avec un sillon marginal,
et pointu en arrière. Sa tête est excessivement
p e tite , arrondie, portant deux tentacules qui ont
à peine une ligne et demie de longueur. Les yeux
sont sessiles à leur base. Ces parties sont envahies
par une trompe énorme , laquelle est quelquefois
double en longueur de la coquille , qui a cependant
de cinq à six pouces.
Le siphon respiratoire ne fait point de saillie
hors du canal; il est taché de noir à la pointe, tandis
que le reste de l’animal est jaunâtre. I.a trompe
est blanche. Nous allons entrer dans quelques détails
relativement au reste de son organisation.
I.a cavité pulmonaire , qui se présente la première,
est proportionnellement assez grande. Elle
contient deux branchies, dont la plus grande est
longue et finit en pointe en arrière. Ses lamelles
s’arrondissent vers leur extrémité libre. Le coeur est
assezvolumineux.Aubord supérieur droit du manteau
sont les follicules, qui sécrètent une viscosité
assez peu abondante dans cette famille. L ’organe
delà pourpre, assez volumineux et formé de feuillets
ramifiés, est placé an fond de la cavité; nous