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G enre CARINAIRE. — Carinaría, Lamarck.
CARINAIRE AUSTRALE.
Carinaría australis, nob.
P L A N C H E 2 9 , F I G Ü R E S 9- 16 .
Carinaria, testa tenui h ja lin a ; transversim sulcata,
apice oblique inclinata; carina undulata;
spira obtusa, dextrorsum versus anfractibus quaternis
apertura elongato-ovale.
Cette espèce a de la ressemblance avec la Ca-
rinaire de la Méditerranée; mais elle en diffère
par le test plus allongé d’arrière en avant, et plus
incliné dans ce premier sens, par conséquent
moins élevé. La spire descend plus près de l’ouverture
; ses premiers tours sont lisses et dirigés
à droite. M. de Blainville a fait remarquer que
cette sorte de petit bouton était la coquille dans
son premier âge et sortant de l’oeuf. Alors elle est
ombiliquée, et il est probable qu’on ne la reconnaîtrait
pas pour une Carinaire, si on la trouvait
ainsi sans aucune trace du dernier grand tour.
Ses sillons transverses sont larges, assez profonds ;
les arêtes qui les séparent se portent sur la crête
dorsale et la rendent ondulée. L ’ouverture est
ovale, un peu anguleuse antérieurement. Cette
coquille est translucide et fort fragile. Sa longueur
est de six lignes; sa hauteur et sa largeur
de trois.
La plus grande différence spécifique que nous
ait offerte l’animal est dans son pied-nageoire, qui
au lieu d’être arrondi, est allongé et quadrilatère;
du reste il porte toujours la petite ventouse à sa
partie postérieure. Nous allons en donner la description,
en avertissant que nous l’offrons dans sa
position la plus ordinaire, bien qu’elle soit renversée,
comme l’ont fait remarquer MM. Cuvier
et de Blainville.
La bouche est à l’extrémité tronquée d’une
trompe qui sort d’un renflement en forme de capuchon.
On voit saillir au dehors l’extrémité des
crochets qui la tapissent, et l’on aperço it, au travers
des téguments, les fibres musculaires qui
meuvent cet appareil, renforcé d’une plaque cartilagineuse
, qui devient quelquefois calcaire,
comme on peut le voir sur un des individus que
nous avons déposés au Muséum. De la bouche
part, en formant un petit angle, un long oesophage
étroit, donnant un renflement rouge, qui
est l’estomac. L ’intestin qui en sort se porte directement,
sans inflexion et sans changer de volume,
au milieu des viscères que contient la co
q u ille , eu passant dans le foie.