56 ZOOLOGIE.
C’est de la Tridacne qu’on retire une grosse perle,
rarement ronde, d’un blanc mat ou chatoyant,
avec des stries qui ressemblent un peu à celles
de la Zéolithe. Ce ne peut être que par quelque
malentendu qu’on a cru que cette concrétion provenait
de l ’intérieur de la noix de coco.
Le port Western abonde en Térébratules. On
drague à quelques brasses de profondeur ces Mollusques
par milliers. Ils se tiennent immobiles,
groupés par petits paquets. Lorsqu’on les observe
dans l’eau, on ne leur aperçoit d’autre mouvement
que celui produit par l’allongement des
peignes, qui ressemblent à des branchies. Il s’en
trouve aussi dans la rade du port Jackson et à la
Nouvelle-Zélande.
I^es Biphores nous ont encore longuement o ccupés
dans ce voyage-ci. Chaque fois que nous pouvions
nous en procurer, ce qui arrivait souvent,
parce qu’ils sont communs dans les mers chaudes,
nous ne négligions jamais de chercher à saisir
quelques points de leur organisation, qui n’est
pas encore complètement connue. Lorsque le hasard
nous en procurait de bien vivants, bien
transparents, au travers desquels on pouvait facilement
examiner l’admirable jeu de toutes les parties,
nous passions des journées entières, la loupe
et le crayon à la main, pour en saisir le mécanisme.
Nous avons plus d’une fois rendu témoins
MM. les officiers de la singulière circulation de
ces animaux, déjà en partie signalée par M. Van
Ilassell. Nous en avons étudié le cours avec soin, et
découvert le système nerveux. Nous ajouterons
plusieurs espèces nouvelles à celles qui sont connues;
mais nous dirons qu’il faut avoir long-temps
étudié ces animaux pour ne pas commettre d’erreurs
dans la détermination des espèces, dont les
individus varient singulièrement de formes selon
l ’âge; ce que nos figures démontreront.
Nous possédons une assez belle suite d’Asci-
dienspris dans diverses mers, principalement sur
la Nouvelle-Hollande et la Nouvelle-Zélande.
En terminant cet aperçu général, fort incomplet
sans d oute, sur les Mollusques que nous avons
observés, nous demanderons d’où provient le vernis
brillant qui orne l’enveloppe de ceux qui n’ont
ni un large manteau, ni un grand pied pour le
produire, comme cela arrive dans les Porcelaines,
les O liv e s , les Ancillaires. On ne peut qu’admettre
qu’il est sécrété par le bord du manteau, et formé
en même temps que le reste de la coquille. Nous
avons bien porté notre attention sur cet org ane ,
dans le but de connaître s’il ne serait point autrement
configuré; mais il ne nous a rien offert