« M c r
sessiles sur un fond d’uii assez beau jaune. En arrière
est un collier assez bien formé par le bord
du manteau, qui ne laisse au côté droit qu’un
trou rond pour l’entrée de l’a ir , et offre un peu
plus en dehors l ’ouverture de l’anus sur un pédicule
saillant, bifurqué , comme dans l’Auricule
Midas. Ces parties ainsi que celles que cache la
coquille sont d’un brun foncé.
La cavité pulmonaire est g rand e, et porte sur
son plancher un large organe dépurateur, folli-
cu leu x , dont on voit très-bien l’ouverture sur un
très-court pédicule antérieur. Le coeur lu i est accolé
en arrière , et l’on distingue au. travers le
pigmentum noir, dont le plancher est r e co u v e r t,
une grosse veine qui vient du collier et côtoie le
rectum. Après avoir enlevé la cloison qui sépare
l’abdomen, on trouve l’oe sophage recouvert de
deux glandes sa liv a ires, linéaires et fixées par
’ leurs extrémités. L ’estomac ne s’en distingue
p o in t , de sorte qu’il donne dans un gésier glob
u leux , musculeux et nacré comme celui d’un
oiseau, contenant dans son intérieur quatre pe tites
dépressions ou fossettes. L ’intestin qui eu
so r t, après avoir reçu les canaux du foie qui l’enveloppe
, se termine par le rectum sans circonvolutions
apparentes. La bouche est petite et membraneuse.
Plus eu d eh o rs , on voit l’organe excitateur
s’ouvrant près de l’oeil d ro it, au lieu où serait le
tentacule du même côté. Il a eu arrière un muscle
protracteur et tin long canal tortillé. Nous n’avons
pu nous a ssure r, tant ces parties sont délicates ,
si ce canal fait suite et se continue avec un semblable
beaucoup plus lo n g , qui enveloppe le testicule
placé près du gésier.
A la droite du peiiis est l’utérus, très-renflé en
arrière où il reçoit l’o v idu c te , qui vient en serpentant
de l’ovaire,lequel occupe la partie postérieure
du tortillon.
Ainsi voilà bien un Mollusque respirant l’air en
n atu re, quoiqu’il vive dans les mares, possédant
les deux sexes réunis, mais étant cependant hermaphrodite
insuffisant. Il est apathique, ne fait
que peu de saillie hors de sa coquille, dans laquelle
il rentre profondément au moindre con tact.
Nous le trouvions à demi enfoncé dans le
sable v a s e u x , sous quelques pouces d’eau saumâtre,
son ouverture pleine de terre.
Cette espèce n’a encore été trouvée qu’à la Nouvelle
Zélande. Elle est commune dans certaines
localités. Les plus gros individus ont donné leur
nom à une plage de l’anse de l’Astrolabe, dans la
baie Tasman. Nous trouvions les plus petits, dans
une autre anse peu éloignée, entassés devant les
cabanes des naturels, qui les mangent. Ces deux
variétés sont bieu distinctes, et ne nous ont pas
paru vivre ensemble. On en rencontre encore ,
mais plus rarement, à la baie des îles sur les bords
de ce qu’ou nomme la rivière Raoua-Raoua.