branche, antérieure, très-volumineuse, perce la
cloison abdominale, côtoie le tube digestif, qu’elle
égale presque ic i , et se porte vers la bouche, après
avoir donné des rameaux nourriciers à l’estomac,
à la trompe, etc.
Le ganglion cérébral est large et aplati. Il en part
de nombreux nerfs pour toutes les parties du corps.
Ceux du pied principalement sont volumineux et
paraissent même plus gros qu’à leur origine. Ce
ganglion passe sur l’oesophage et non dessous,
comme on l’a encore dit ; ce qui est une faute
capitale de principes.
Dans le mâle , le testicule est gros , ovalaire ,
en partie recouvert par le foie. Son canal déférent,
lo n g , peu sinueux, passe sous le rectum et se rend
à la verge. Celle-ci est large , plate, le plus souvent
en forme de S allongé, quelquefois fortement
coudée en faux. Son bord externe est pourvu
d’une rainure, que nous avons parfois vue convertie
en canal, dont l’orifice s’ouvre alors non loin
de la pointe.
Dans la femelle, l’ovaire est placé sur le bord
droit du foie. L ’utérus est volumineux , bosselé,
à large cavité formant des plis transverses , qui
paraissent glanduleux. Il présente cela de particulier
qu’il aboutit par un conduit dans une sorte
d ampoule, de laquelle sort un canal qui passe sous
le rectum et s’ouvre près de l’anus. La méthode
de M. de Blainville pour distinguer de primeabord
les femelles des mâles par le plus grand
renflement de la coquille, reçoit pleinement son
application pour ce genre. Le test des mâles est
toujours plus effilé.
Nous terminerons toutes les particularités relatives
à ce Mollusque par la plus étonnante de
tou te s , celle qui est relative à la séparation volontaire
delà partie postérieure de son pied. Nous
avons bien déjà vu ce phénomène s’opérer partiellement
chez les Doris qui sont coriaces, pour
une portion seulement de leur manteau; mais ja mais
nous ne l’avions vu aussi complet. Cette ob servation
était nouvelle pour nou s, avant qu’on
nous indiquât que de Born en faisait mention. Il
ne peut pas avoir vu lui-méme ce fait; il faut seulement
croire qu’il avait reçu des voyageurs de
bonnes notes sur la Harpe *.
Lorsque nous mettions ces Mollusques dans de
grands bocaux pour les voir se développer, car ils
sont très-agiles, ils ne tardaient pas à rendre l’eau
visqueuse. Pour peu alors qu’on les inquiétât ou
q ii’on voulût les toucher, ils rejetaient, à l ’aide de
quelques contractions, l’extrémité de leur p ied ,
à peu près dans son quart postérieur. Un certain
malaise paraissait même suffire pour que ce méca-
* Voici ce qu’il dit : « A nimaü s caput opercuü loco carne musculosa,
crassa , decìdua tegìtur , quam intra testam abscondere aut retrahere
nequit. «
Testacea Musei Cæsarei Viiuloboiiensis, Vienne, 1780, i voi. in-f«, page
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