portionué dans beaucoup d’espèces avec la grosseur
et la pesanteur de la coquille. L ’animal, qui
en sort peu, est cependant peint des plus vives
couleurs. Son opercule rétréci ne doit être considéré
que comme rudimentaire.
Tous ces animaux, dans leur conformation générale,
tiennent aux Buccins. L ’étude de ces derniers
nous a permis d’y faire rentrer, d’après des
habitudes de moeurs, des espèces placées avec les
Fuseaux. Il est vrai qu’on passe insensiblement
des unes aux autres. Nous nous sommes quelquefois
aidés des couleurs, bien que ce caractère,
fort bon pour les espèces, serve peu, en général,
à la détermination des genres.
Une division naturelle dans les Buccins proprement
dits est celle des Nasses , que l’on recon-
, naît à leur pied auriculé en a v an t, fourchu en arriè
re , à leur petit opercule souvent denticulé, et
surtout à la vivacité , on pourrait dire à la turbulence
de leurs mouvements. La Cancellaire Lime,
qui vient des Moluques, est une vraie Nasse, de
même que les Buccins Agathe etOndé qu’on trouve
au cap de Bonne-Espérance. Ces deux espèces
sont complètement aveugles, quoique pourvues
de longs tentacules. Elles ont de plus la faculté d’absorber
de l’eau par leur large p ied , et de la lancer
en jets déliés. Ce sont fies Mollusques voraces,
se gorgeant de ch a ir , se servant de leur trompe
armée de crochets comme d’une tarière, et fouissant
rapidement dans le sable avec leur pied.
Les Struthiolaires sont de vrais Buccins : il faut
en dire autant des Éburnes, recouverts d’un épi-
derme fibreux, à large et fort opercule, onguiculé.
L e renflement canaliculé de leurs sutures tien t
à un pli analogue du manteau.
Les L ittorines, les Planaxes doivent former un
petit groupe peu éloigné des Buccins. Ce sont,
en général, des Mollusques parasites, qui se plaisent
aux alentours des habitations, et qu’on trouve
plus souvent hors de l’eau que dedans, sur des
pieus ou suspendus aux branches des arbres. On
rapportera aux Littorines la Phasianelle angulaire
de M. de L am a rck , remarquable par sa fragilité.
Les Fasciolaires ressemblent tellement aux Fuseaux
qu’elles ne peuvent réellement former qu’une
division dans ces derniers, fondée seulement,
pour la facilité de l’étude, sur les plis de la Colu-
melle. Nous verrons également qu’il est des Tur-
binelles qui ne sont que des Fuseaux, de même
que les Pleurotomes, qui n’ont d’autre différence
que l’échaiicrure de leur b o rd , produite par une
semblable dans le manteau. Ce sont des animaux
d’autant plus apathiques qu’ils ont à traîner une
enveloppe lourde et assez considérable. Leurs ten