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ou VAstrolabe a relâché. De sorte que nous pouvons
dire, avec MM. les comnai.ssaires de l’Académie
des sciences, qu’il n’est guère de genre ni
de subdivision de genre dont nous n’ayons représenté
l’animal dans toute son expansion et avec
ses couleurs naturelles.
Nous allons entrer dans quelques détails sur
notre manière de faire; détails qui paraîtront
peut-être minutieux , mais qui mettront de prime
abord sur la voie le voyageur qui navigue pour
la première fois ou qui commence à se livrer à
ces sortes de recherches. Ils lui économiseront
beaucoup de temps, et l ’on sait combien le temps
est précieux lorsqu’on traverse rapidement des
contrées où il est impossible de tout observer et
de tout recueillir. Nous pouvons dire enfin que
SI nous n’avions pas employé de semblables
moyens, nous ne serions point arrivés aux résultats
que nous avons o b ten u s , et nous n’aurions
pas représenté un grand nombre de Mollusques
et de Zoophytes dans près de 4oo planches
in-4”.
Lorsque entre les tropiques il se trouve dans
les ports des rescifs abrités des fortes brises du
la rg e , sur lesquels il n’y a que peu d’eau ou qui
découvrent à mer basse, on est sûr d’y rencontrer
une grande quantité de Mollusques; surtout
lorsque ces bancs sont formés de madrépores
dont les anfractuosités servent de refuge à
tous ces animaux mous contre l’atteinte de leurs
ennemis et les mettent, quand les eaux se retirent,
à l’abri des rayons trop intenses du soleil.
Il faut de suite, muni de bonnes chaussures et de
vases en fer -b lanc , se porter sur ces lieu x , renverser
les pierres , fendre les madrépores, fouiller
le sable , parce que plusieurs de ces animaux
s’y plaisent selon leur nature. On ne doit pas
négliger surtout de prendre à l’instant même une
esquisse de certains d’entre eux que l’on voit se
développer et marcher; car dès qu’ils ne sont
plus dans des eaux vives et courantes, ils se contractent
et meurent avant qu’on puisse les dessiner.
11 faut souvent renouveler l’eau dans laquelle
se trouvent entassés une grande quantité d’animaux
qui la souillent promptement par la mucosité
qu’ils ne cessent de dégager. Arrivé sur le
navire, on les répartit dans de grands bocaux de
verre blanc. Quelques-uns se développent de suite,
tandis que d’autres mettent plus de temps, rentrent
au moindre choc, et demandent pour le faire
d’être isolés dans des vases placés dans l’ombre.
11 en est qu’on peut laisser des heures entières
hors de l’eau sans inconvénient : c’est même
quelquefois un moyen pour les voir sortir de