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malcules propres à l’alimenter. Malgré sa mollesse,
on peut le conserver vivant pendant vingt-quatre
heures, en ayant le soin de le changer d’eau
fréquemment.
p l e u r o b r a n c h e d e p é r o n .
Pleurohranchas Peronii.
C u v i e r , A u r i . d u M u s . , t . V , p i . i 8 , % . 1 - 2 .
P L A N C H E 2 2 , F I G U R E S 7 - I O .
Pleurohranchus, corpore ovato, convexo, molli,
apice elongato; tuberculis planis, rotuudis, au-
rantiacis.
Nul doute que ce Mollusque ne soit de la même
espèce que celui qui a servi à M. Cuvier pour
établir et caractériser ce nouveau genre. Toutefois,
après son séjour dans l’alcool, sa couleur et
ses formes extérieures sont tellement changées
qu’on aurait de la peine à le reconnaître. C’est
pour remédier à cet inconvénient, qui peut porter
à multiplier inutilement les espèces, qu’en partant
de France nous adoptâmes un système suivi
de dessins faits sur le v iv an t, que nous n’avons
jamais négligé , toutes les fois qu’il nous a été
possible de le fa ir e , sur les individus même les
mieux connus.
Et pour ne parler ici que du Mollusque qui
nous occupe, nous dirons que le brillant pigmentum
rouge qui recouvre sa peau tuberculeuse,
disparaît lorsqu’on le lave ou qu’on le touche trop
sou v en t, pour faire place à une teinte jaunâtre.
Le Pleurobranche de Péron est ovalaire, bombé;
son manteau, échancré en avant, est très-dépassé
en arrière par le pied. Le bouclier céphalique est
un peu bilobé. Les y eux sont plus distincts que
dans l’espèce précédente, quoiqu’elle soit beaucoup
plus grande. La pièce cornée dorsale est
mince et très-délicate. Les ouvertures et la branchie
demeurent toujours cachées dans la gouttière que
forment le pied et le manteau. Les tubercules qui
couvrent le dos sont très-rapprochés, ronds et peu
saillants. Chacun d’eu x , sur un fondrouge, est entouré
d’un anneau couleur de laque foncée, avec
un point au milieu. Les côtés du pied sont aussi
ponctués dé cette couleur.
Ces animaux sont assez communs sur les récifs
du Port-Louis , à l ’Ile-de-France. Ils avaient
de très-gros graviers. Leur consistance mollasse se
conserve toujours telle, même dans l’esprit-de-vin
le plus fort. En les maniant, leurs viscères se romJ