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G e n r e CLÉODORE*. — Cleodora-, Pérou.
C L É O D O R E A L Ê N E .
Cleodora subulatUy n o b .
P L A N C H E 2 7 , F I G U R E S l 4 - l 6 .
Cleodora, testa hyalina, elongata, tantisper
infiata apice acuta; apertura cordiformi rostrata.
M. Rang, qui a observé plusieurs sortes de
Cléodores, a fait de celles qui sont en alênes le
sous-genre Criséis. Notre espèce a été étudiée
avec assez de soin pour avancer q u e lle est nouvelle.
Ces animaux sont si fragiles que le moindre
cbo c; brisant leur pointe ou leur ouverture,
ne permet plus de distinguer les caractères spécifiques,
et peut donner lieu à de doubles emplois.
Cette espèce est longue de six lignes ; son test
est transparent, vitré , un peu renflé en entonnoir
à sa base, délié et pointu comme une aiguille
dans le reste de son étendue. La partie dorsale de
• L e s animaux des Hyales et des Cléodores se ressemblent tellement (jne
ces dernières ne doivent vraiment ê tre considérées que comme une division
de ce premier genre fondé sur là différence de la coqu ille .
sou ouverture présente une pointe , et la ventrale
est échancrée en coeur.
L ’animal ne nous a offert que ses deux nageoires
assez larges, bien séparées, ondulées sur les
bords et de couleur rosée. On distingue au travers
de la coquille les divers organes, sous la
forme de filaments rougeâtres. Ce Mollusque
nage avec vivacité; mais comme son enveloppe
e.st proportionnellement très-grande et un peu
lourde, il lui faut une action constante pour se
maintenir à la surface des ondes.
Nous l’avons trouvé près de la côte de Ténériffe.
Plusieurs fois daus le voyage de l'Uranie,
de 1 8 1 7 à i 8 ao,nous avions rencontré de ces espèces
droites ou courbées, presque toujours brb
sées dans le filet qui servait à balayer la mer.
Nous ne pûmes point alors en observer les animaux.
Il faut pour cela les amener dans un vase
par un temps parfaitement calme et les étudier
aussitôt. M. Lesueur en a aussi parlé quelque part;
En e ffe t, il y en a dans presque toutes les mers^
et il est difficile de ne point en prendre avec d’autres
petits Mollusques ou Zoophytes pélagiens.
Ceci nous conduit naturellement à dire que nous
avons trouvé devant l’ile de Tikopia, dans le grand
Océan Austral, la Criséis spinifère de M. Rang.
La coquille est bien la même, mais les nageoires,
au lieu d’être un peu pointues, ont de petites
échancrures. Ou voit trés-distinctement un organe
plissé, qui est sans aucun doute la branchie.
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