La tête est violette; le dessous du corps rougeâtre
, avec des stries longitudinales de la même
couleur. Le dessous du pied est d’un blanc jaunâtre.
Ce Mollusque n’avait qu’une ligne et demie de
longueur; nous le découvrîmes et nous l’observâmes
long-temps à la loupe, au milieu des fucus
sur lesquels il rampait avec beaucoup de vivacité.
Nous laissons aux voyageurs qui découvriront
de plus grands individus à faire connaître tout ce
que celui-ci n’a pu nous montrer, et s’il doit réellement
former un genre ou rentrer parmi les
Actéons , bien que son manteau ne soit pas
fendu.
11 habite l’Océan atlantique, et son nom est
tiré de son habitation.
G e n r e SIPHONAIRE.-J-5 ij9Ù(waria, Sowerby.
Le genre Siphonaire appartient réellement à
Adanson, qui a bien reconnu, avec sa sagacité ordinaire
, les différences que l’animal de son Mou-
ret offrait avec celui des P a te lle s, dont il est
difficile, au premier aspect, de distinguer les Siphonaires,
surtout lorsqu’on ne considère que la
coquille et en place.
Il y a plus de quinze ans que M. de Blainville
l’avait séparé pour en former un genre distinct,
dans le supplément à l’Encyclopédie d’Écosse, qu’il
envoya en Angleterre. Depuis lo r s , M. de S avigny,
dans le grand ouvrage d’É g y p te , a donné une
excellente figure de Siphonaire avec quelques
détails anatomiques, assez superficiels il est v ra i,
et que sa cécité lui a malheureusement empêché
de développer dans le texte. Cependant, M. So-
■werby , de son côté, sans paraître avoir connaissance
de ces travaux, établissait le genre Siphonaire,
qui s’est maintenu, sur des coquilles seulement
et d’après des données assez vagues de l’animal.
M. Deshayes nous a assuré que peu de temps auparavant
il devait faire la même séparation dans les
Patelles. E n fin , le genre Gadinia, proposé en
i8a4 par M. Gray, ne serait que la même chose.