CLÉODORE CUSPIDÉE.
Cleodora cuspidata.
Hyale cuspidate. Rose., Dict. d’hist. nat. de Déterv.,
t. XV, pl. 2- 35.
Cléodore de Lesson, "Say. de la Coquille, n“ i , iig. i ,
l', l", 2.
P L A N C H E 27 , F I G U R E S I - D .
Cleodora, testa triangolare, a lb a , f r a g ili,
transversim striata, antice posticeque cuspidata;
mucronibus longis lateribus, canaliculatis.
Cette Cléodore est bien certainement la même
que celle nommée par M. Bosc Hyale cuspidate,
qu’il a décrite et figurée à une époque ou les idées
n’étaient pas encore bien fixées sur la classe à laquelle
devaient appartenir ces singuliers petits animaux
pélagiens. Il n’est pas étonnant qu’il ait pensé
que ce Mollusque pût appartenir aux Crustacés ;
il a en effet, au premier aspe ct, quelque ressemblance
avec le genre Z o é de cet observateur.
La coquille est triangulaire, armée de quatre
pointes, dont deux sont très-longues et déliées.
Elle est voûtée eu dessus, avec une arête longitudinale
dans son milieu, deux lignes ondulées
de chaque côté et un rostre antérieur iort aigu.
L a pointe qui termine la coquille par en bas est
recourbée. Les deux latérales, très-longues et très-
déliées, sont plus rapprochées de celle-ci que de la
supérieure. La valve ventrale est bombée comme
la dorsale , mais moins prolongée en a v an t, oû
elle s’arrondit. Leur ouverture se prolonge en
forme de scissure jusqu’à l’extrémité des pointes.
Tout le test offre des stries transverses un peu
obliques, qui sont d’autant moins larges qu’on
les examine plus inférieurement. Sa couleur est
d’un blanc légèrement nacré comme celui des
Argonautes.
L’animal ne présente pas de caractères extérieurs
différents de ceux des Hyales. Ses deux nageoires
blanchâtres sont subtriangulaires , bien
séparées, avec une échancrure à leur partie supérieure
et un lobule à l’inférieure. Le petit tablier
antérieur est celui des Hyales. Du vivant de ce
Mollusque, on ne voit aucun autre appendice faire
saillie par les scissures latérales.
Sa longueur est de six à huit lignes. 11 a été pris,
le i4 juillet 1 8 2 6 , dans l’Océan Atlantique, par 6 °
de latitude N o rd , et 2 0 ° de longitude Ouest.
Une variété, que nous trouvâmes dans le Grand-
Océan, est moins grande, sa pointe inférieure
moins brusquement recourbée et plus éloignée
des deux grandes pointes latérales. Les stries ventrales
sont plus nombreuses et plus fines. L ’animal
ne nous a sans doute pas offert de différence,
puisque nous ne l’avons pas dessiné.
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