DORIS SAIGNANTE.
Doris cruenta, nob.
Angoumam «ABI, par les Papous de Dorey.
PLANCHE l 8 , FIGURES ,
Doris, corpore lato, suhovali, p ia n o , coriaceo,
margine undulato, albido; striis fuscis ; maculis
rubris onusto.
Cette D o r is , longue de trois à quatre pouces,
est coriace , large , aplatie, un peu plus élargie en
devant qu’en arrière. Les bords de son manteau
sont ondulés, quelquefois même comme échaii-
crés. Les tentacules sont ovalaires ; les appendices
labiaux presque cylindriques. Les branchies ont
cinq folioles subdivisées cliacime en deux; leurs
vaisseaux forment comme des nervures brimes
sur un fond jaunâtre, ce qui donne à ces parties
l’élégance d’iine feuille transparente.
Tout le corps, sur un fond blanc jaunâtre, est
couvert de petites stries simples ou ramifiées, très-
pressées , d’un brun foncé. Elles sont généralement
longitudinales. Quelques individus en avaient
toutefois de transversales sur le milieu du dos.
Tout autour du manteau sont de larges taches
rouges de sang. Quelquefois il y en a deux ou
trois sur le haut du corps. Le dessous est d’un
blanc pur , avec quelques stries brunes et des taches
rougeâtres.
Habite la Nouvelle-Guinée. Les taches rouges
persistent dans l’esprit-de-vin. Quelquefois cependant
elles disparaissent; cette Doris pourrait alors
être prise pour la S cab re , dont elle a la teinte
b rune, si on n’examinait pas de près la disposition
des stries qui la lui donnent. Ce sont ces espèces
à peau rugueuse q u i, dans des mouvements
nn peu bru squ es, perdent des portions de leur
manteau. Nous supposons que cette séparation a
lieu dans quelques pores aquifères, comme cela
s’opère sur le pied de la Harpe, ainsi que nous le
ferons connaître à son lieu. Cette rigidité les fait
très-bien se conserver desséchées et même avec
certaines couleurs. Nous croyons qu’il y en a eu
de décrites dans cet état; ce qui doit avoir donné
lieu à de doubles emplois.