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devaient occuper, et de démontrer qu’on les représentait
renversés, nageant sur le dos; position
en effet qu’ils affectent constamment, qui leur
est naturelle, et qu’ils cherchent péniblement à
reprendre lorsqu’on les en détourne; La coloration
vive de leur pied indique aussi son exposition
prolongée à la lumière, tandis que le dos
qui est dans l’ombre est blanc. Nos figures les représentent
dans ce sens; ainsi donc il faudra
supposer par la pensée que les ouvertures qui paraissent
à gauche appartiennent réellement au
côté droit de l’animal.
On a justement comparé les Glaucus à de petits
Lézards nageant à la surface des ondes, ce
qu’ils doivent moins à leur agilité qu’à la forme
allongée, cylindrique de leur corps, à leur queue
g rê le , et aux trois paires d’appendices en palette
qui portent les branchies. Ges six prolongements
latéraux ne manquent jamais, et nous n’en
avons point vu le nombre porté à huit. On aura
sans doute pris pour tels quelques lanières branchiales
de la q ueue , un peu plus écartées que de
coutume de leur support, ainsi qu’on peut le voir
sur nn des individus de nos planches. Mais nous
nepensonspas qu’il faille établir pour cela une espèce
sous le nom à’Octopterjgius. On remarquera
également quelque différence dans l’arrangement
des branchies, la brièveté de la queue et surtout
la coloration. En effet, il y en a un d’un bleu d’indigo
en dessous. Le pied est largement bordé de
bleu très-foncé. Ces deux lignes en se réunissant
en arrière couvrent entièrement la queue. Trois
autres de chaque côté partant des bras viennent y
aboutir et forment comme une triple croix. Elles
n’existent pas toujours, comme on peut le vo ir,
tandis que celles du pied sont constantes. Nos
deux autres Glaucus sont d’nn blanc nacré; le
plus petit a l’extrémité des branchies bleue. Cette
nacre dont ils sont recouverts n’est qu’un pigmentum
qui s’enlève au moindre contact.
Les branchies servent à la locomotion comme
toutes les parties du corp s, qui entrent en contraction
et se tortillent sur elles-mêmes, pour
peu qu’on excite ces Mollusques. Il n’est pas rare
de voir alors des lanières se détacher de l ’extrémité
des bras qui les supportent. Quant au nombre,
il est fort variable: nous en avons compté de
vingt à vingt-deux de chaque côté à la première
p a ir e , seize à la seconde, huit ou neuf à la trob
sième, et quelquefois trois ou quatre à l’origine
de la queue.
On est convenu de prendre ces digitations pour
des branchies. Nous n’avons point fait de recherches
pour nous fixer à cet égard. Nous avons
seulement reconnu que chaque lanière était comprimée
à sa b a se , cylindrique dans le reste de
son étendue, creuse, contenant une substance